La fin des classes s'accompagne d'une bonne nouvelle. Le taux de réussite aux épreuves uniformes de juin 2010 pour les élèves de 5e secondaire est le plus élevé des cinq dernières années.

Le rapport compilant les résultats aux épreuves uniques de juin 2010, rendu public hier par le ministère de l'Éducation, révèle en effet que les élèves québécois ont continué de s'améliorer par rapport aux années antérieures.

Globalement, le taux de réussite pour l'ensemble des épreuves a été de 93,1 l'an dernier, comparativement à 83,2 il y a cinq ans.

Par contre, on comptait seulement huit épreuves uniques l'an dernier, soit des épreuves d'écriture, de lecture et d'interaction orale en français et en anglais, dans la langue d'enseignement et la langue seconde.

En 2006, les élèves s'étaient vu imposer 18 épreuves uniques par le Ministère.

À la suite du renouveau pédagogique, des épreuves d'appoint ont été tenues dans plusieurs matières. Ces épreuves ne sont pas uniformes et obligatoires. Il faudra attendre juin 2012 pour voir un retour des épreuves uniques en mathématiques et en histoire, notamment, a expliqué hier la responsable des communications au ministère de l'Éducation, Esther Chouinard.

Toutes épreuves confondues, c'est dans la région de Chaudière-Appalaches que le taux de réussite est le plus élevé, avec 95,1 tandis que la Côte-Nord fait moins bonne figure, avec un taux de réussite de 88,2.

Les élèves de Montréal se situent par ailleurs dans la moyenne. Des trois commissions scolaires de l'île, ce sont les élèves de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) qui réussissent le mieux.

Le taux de réussite des élèves de la CSMB à l'épreuve écrite de français est ainsi de 83,0 alors que ceux de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et de la Commission scolaire de la Pointe-de-l'Île (CSPDI) affichent respectivement un taux de réussite de 77,9 et de 77,1.

Pour les épreuves combinées en anglais, soit l'interaction orale et la production écrite, les élèves de la CSMB présentent un taux de réussite de 96,6. De leur côté, les élèves de la CSDM obtiennent un taux de réussite de 93,3 à ces mêmes examens tandis que ceux de la CSPDI présentent un taux de réussite de 92,4.

«On se démarque des autres commissions scolaires «, s'est réjoui le directeur des ressources éducatives à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, Michel Laplante. Le fait que la commission scolaire ait adopté un plan stratégique et une convention de gestion mettant l'emphase sur l'apprentissage du français, en plus de s'être dotée d'outils d'analyses pour faire un meilleur suivi des résultats des élèves n'est pas étranger à ces succès, croit M. Laplante.

De son côté, la Commission scolaire de Montréal a fait du français l'une des cibles de son plan de réussite et les résultats aux épreuves uniques de juin 2010 le prouvent, souligne le responsable des communications, Alain Perron. « Nous avons une progression comparativement à l'année dernière. Nous sommes en marche pour atteindre notre objectif.»

Sans surprise, les résultats dévoilés hier par le Ministère indiquent aussi que les élèves du privé ont obtenu des résultats encore supérieurs cette année à ceux du réseau public. Globalement, ils obtiennent un taux de réussite de 98,4 comparativement à 91,7 pour les élèves du public.

L'écart s'est toutefois considérablement réduit au fil des ans puisqu'il y a cinq ans, le taux de réussite des élèves du privé était de 94,2 alors qu'il était de 80,6 pour ceux du public.