Prise dans la tourmente l'hiver dernier, l'Université Concordia est maintenant confiante que le rapport du Comité externe d'examen de la gouvernance, déposé hier, ramènera le calme au sein de l'institution.

«On attendait ce rapport. Il va nous propulser en avant» a indiqué le recteur de l'université, Frederick Lowy.

L'Université Concordia, fréquentée par quelque 45 000 étudiants, a été frappée par une crise en janvier à la suite de problèmes de gouvernance. Les départs successifs de deux recteurs, en plein milieu de leur mandat, ainsi que le versement de primes de départ importantes ont suscité un tollé.

Après le départ d'un premier recteur, la démission de la rectrice Judith Woodsworth, en décembre, a fait particulièrement mal. Il a été suivi par le départ de vice-recteurs et a mis en lumière des conflits internes et des mésententes sur le mode de gouvernance.

Dans la foulée de ces événements, celui qui avait été recteur de 1995 à 2005, Frederick Lowy, a accepté de reprendre ses anciennes fonctions pour un mandat temporaire de 18 mois.

Il a mandaté un comité externe, formé de trois experts indépendants, pour revoir la gouvernance de l'université.

Leur rapport a été déposé hier. Il propose 38 recommandations, touchant tant le conseil d'administration que le sénat - sorte de gouvernement de l'enseignement - et le poste de recteur.

Concernant le conseil d'administration, le comité recommande notamment de revoir sa composition et sa dimension. Il devrait également produire un rapport annuel, souligne le comité.

Les changements proposés au sénat sont particulièrement importants, croit M. Lowy. «Il faut davantage donner au sénat ses propres tâches et les pouvoirs pour les exercer», dit-il.

Le rapport du comité identifie en effet le sénat comme «un maillon faible» dans la structure de gouvernance et presse l'Université de lui accorder plus d'autorité sur les questions qui concernent la formation.

Le recteur présentera maintenant l'ensemble des recommandations au cours d'une assemblée publique, le 28 juin.