Pour la deuxième journée consécutive, le ministère de la Famille a dépêché hier un inspecteur à la garderie La Colmenita, rue Jarry Est à Montréal.

La Presse a révélé que deux hauts responsables de la chaîne de garderies privées G-Souriant sont accusés d'avoir battu un éducateur dans les locaux de la La Colmenita le 21 janvier. Plusieurs parents ont porté plainte contre la garderie et des ex-employées dénoncent des conditions de travail difficiles.

Lundi, un inspecteur s'est rendu à La Colmenita quelques heures après que La Presse eut informé le Ministère des accusations de voies de fait. En ajoutant la visite d'hier, le Ministère a fait 13 inspections dans cette garderie depuis 2006.

Les résultats des inspections des deux derniers jours seront rendus publics prochainement.

«Nos interventions sont garantes du souci du ministère de la Famille d'assurer la santé et la sécurité des enfants qui fréquentent les services de garde du Québec, et ceux-ci en particulier», a affirmé le porte-parole Étienne Gauthier en référence aux garderies du groupe G-Souriant. «On les a à l'oeil, on va continuer de les avoir à l'oeil. On les suit de très, très près», a-t-il ajouté.

L'Étoile du jour menacée de fermeture

Le 22 mars, La Presse révélait que le Ministère menace de fermeture l'Étoile du jour, autre garderie de Montréal appartenant au groupe G-Souriant. Il pourrait révoquer son permis en raison d'infractions répétées au règlement depuis quatre ans.

La ministre de la Famille, Yolande James, n'a pas voulu faire de commentaires sur le groupe G-Souriant. «Je ne suis pas contente d'apprendre ça et de voir ça», s'est-elle contentée de dire au sujet des révélations de La Presse.

Elle dit avoir pris des mesures au cours des derniers mois pour «resserrer l'encadrement» des services de garde. Le nombre d'inspecteurs a triplé, passant de 18 à 58. Depuis décembre, les sanctions sont plus sévères contre les garderies qui contreviennent au règlement, a-t-elle ajouté.