L'Université McGill persiste et signe. Elle n'entend aucunement plier devant le ministère de l'Éducation qui lui a imposé une pénalité de 2 millions en réponse à son MBA à 29 500$. Au contraire, l'Université se dit «déçue et perplexe» devant la réaction du gouvernement.

«Par ce geste arbitraire, discrétionnaire et sans précédent, le gouvernement priorise l'exercice de son autorité plutôt que la qualité et la performance d'un programme d'études», a déploré l'Université par voie de communiqué.

L'Université McGill fait observer que son taux d'inscription s'est maintenu et elle vante le succès engendré par son nouveau programme, qui a bondi en 2011 du 95e rang au 57e rang du classement du Financial Times. Au demeurant, peut-on lire, «le programme est le seul au Québec à se classer parmi les 100 meilleurs au monde, toujours selon le Financial Times».

En entrevue, Pierre Moreau, responsable de la planification stratégique et du développement de politiques à la direction de l'Université McGill, a dit que la pénalité du gouvernement du Québec allait faire en sorte que le programme serait déficitaire, et que ce déficit devrait être absorbé d'une façon ou d'une autre. Il n'a pas précisé de quel ordre serait ce déficit et il a été impossible de le calculer étant donné le nombre imprécis d'étudiants qui nous a été soumis.