Depuis maintenant trois ans, la cour de récréation de l'école Notre-Dame-de-la-Défense, dans La Petite-Patrie, se remplit de plusieurs centimètres d'eau chaque fois qu'il pleut. Inondée en quasi-totalité, la cour reste fermée pendant des jours, si bien que les écoliers ne peuvent jouer à l'extérieur. Les fortes pluies qui sont tombées cette semaine à Montréal ont été «la goutte d'eau qui a fait déborder le vase» pour une mère du quartier.

«Dès qu'il pleut, la cour devient impraticable. Les enfants doivent rester à l'intérieur. Le drainage est tellement déficient que l'eau reste pendant des jours. On doit attendre qu'elle s'évapore avant de permettre aux enfants de sortir! Même s'il fait beau, ils ne peuvent pas jouer dehors!» dénonce France Émond, mère de la petite Anne-Sophie, 6 ans, et d'une fille plus grande qui a quitté l'école primaire cette année.

Lors du passage de La Presse, hier midi, la cour de l'école était totalement recouverte d'environ 4 cm d'eau. Chaussée de bottes de caoutchouc, la petite Anne-Sophie marchait seule dans la mare, bien concentrée pour ne pas tomber. Tous les autres enfants de l'école étaient à l'intérieur. «Normalement, ils sont dehors, le midi. Mais à cause de l'eau, tout le monde doit rester en dedans. C'est dommage, parce que ce sont les enfants qui payent», dénonce Mme Émond.

Elle ajoute que, l'hiver, la situation est tout aussi grave puisqu'une immense couche de glace recouvre la cour. «C'est carrément dangereux. Pour aller à la porte d'entrée, les enfants doivent glisser. Ça dure depuis au moins trois ans, mais là, c'est pire que jamais. C'est assez!»

Le porte-parole de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Alain Perron, confirme que le puisard de la cour de l'école Notre-Dame-de-la-Défense s'est affaissé il y a quelques semaines. «Au printemps, les accumulations d'eau étaient pires, dit-il. Cet été, on a dû pomper l'eau dans la cour, car il y avait trop d'accumulation. On se rendra d'ailleurs lundi à cette école pour voir si on devra pomper de nouveau.»

M. Perron assure que la situation ne dure pas depuis trois ans. Et il ajoute que des travaux d'urgence auront lieu le 12 octobre pour réparer le puisard défectueux. «On en profitera pour réparer l'asphalte à différents endroits et remettre la cour en état.»

Mme Émond estime qu'il était plus que temps que la CSDM intervienne. «La situation a peut-être empiré depuis que le puisard est cassé. Mais ça dure depuis longtemps, ce problème. En janvier 2009, on a écrit à la CSDM pour se plaindre de l'eau et de la glace dans la cour. Donc, les réparations de la Commission scolaire, je vais y croire quand elles seront faites!»