Une coalition d'organismes réclame l'application intégrale de la Loi 101 aux écoles privées non-subventionnées.

Du même coup, elle demande le rejet du projet de loi n°103, qui permettrait, s'il était adopté à l'Assemblée nationale, aux enfants francophones et allophones d'intégrer le réseau scolaire régulier anglophone après un séjour d'au moins trois ans dans un établissement privé non subventionné de langue anglaise.

Alors que la Commission de la culture et de l'éducation sur le projet de loi n°103 débute mercredi prochain, la Coalition contre le projet de loi 103, qui regroupe une trentaine d'organismes, estime que la loi 101 doit s'appliquer à tous de la même façon.

Selon Mario Beaulieu, le président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, un organisme membre de la coalition, le projet de loi n°103 ouvre la porte à une justice à deux vitesses, puisque les parents plus fortunés pourront payer pour avoir accès à l'école en anglais en contournant la Loi 101.

Selon M. Beaulieu, partout au monde, l'enseignement se fait dans la langue officielle. Il rappelle qu'il est donc normal d'être éduqué en français si l'on réside au Québec. Il s'insurge donc contre ce projet de loi qui ouvre la porte aux écoles passerelles, alors que selon lui, le français est en déclin dans la Belle province.

La coalition, qui regroupe des partis politiques, plusieurs syndicats et regroupements en faveur du français, prendra part à la Commission parlementaire.

De plus, un grand événement nommé «Notre langue n'a pas de prix, la Loi 101 n'est pas à vendre» aura lieu le 18 septembre au Centre Pierre-Charbonneau à Montréal. Plusieurs artistes, dont Michel Rivard et Daniel Boucher, seront présents.

M. Beaulieu promet que la coalition ne reculera pas et que d'autres actions pourraient être organisées.