La population étudiante au collégial augmente. Les cégeps enregistrent une hausse de 2,2 pour cent des inscriptions pour la session d'automne, cette année, comparativement à l'an dernier.

Selon des données préliminaires recueillies par la Fédération des cégeps, 172 518 étudiants sont inscrits dans l'un ou l'autre des 48 cégeps du Québec. Les filles représentent maintenant 57,8 pour cent de la population étudiante totale. On compte par ailleurs 79 745 nouveaux inscrits.

La situation varie toutefois selon les régions du Québec. Des augmentations ont été observées dans les régions de Montréal, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de l'Outaouais, de l'Abitibi-Témiscamingue et de la Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine. La situation est cependant stable dans les régions de Québec, Laval, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Centre-du-Québec, Mauricie, Bas-Saint-Laurent, Estrie, Chaudière-Appalaches et Côte-Nord.

Environ 49,6 pour cent des inscrits étudient au secteur préuniversitaire. Une proportion de 45,5 pour cent se retrouve au secteur technique. Le reste, 4,9 pour cent, est en session d'accueil et d'intégration.

La rentrée collégiale est marquée cette année par l'arrivée des premiers élèves issus du renouveau pédagogique au secondaire. Les collèges entendent donc suivre avec attention le cheminement scolaire de cette première cohorte et des suivantes au cours des prochaines années.

La Fédération des cégeps compte rencontrer d'ici la rentrée parlementaire la nouvelle titulaire du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, afin d'échanger avec elle sur les dossiers prioritaires du réseau collégial.

Parmi ces dossiers figure le projet de loi 44 sur la gouvernance des cégeps, qui a été déposé à l'Assemblée nationale en 2009. Le pdg de la Fédération des cégeps, Gaëtan Boucher, demande à la ministre d'en retarder l'adoption jusqu'à ce que le projet de loi sur la gouvernance des universités soit parvenu à la même étape législative.

La Fédération entend aussi proposer des solutions pour exploiter davantage le potentiel de la formation continue collégiale, dont l'accès est encore trop souvent entravé.

Elle compte aussi réaffirmer sa vive opposition à l'application de la loi 101 au cégep. Elle souligne que la proportion d'allophones et de francophones qui fréquentent le collège anglophone est stable depuis 10 ans. Elle représentait en 2008 environ 8 pour cent de la population étudiante collégiale, soit moins de 14 500 personnes. Selon la Fédération, une telle mesure est contraire à la nature même de l'enseignement supérieur et à la liberté de choix qui doit prévaloir à un tel niveau d'études.