L'Université de Montréal et ses chargés de cours en grève se rencontreront devant un conciliateur, lundi matin, à quelques heures de la fin de l'ultimatum lancé par la direction de l'UdM qui a menacé d'annuler la session si aucune entente n'intervenait d'ici la fin de cette journée.

Par ailleurs, le syndicat a réagi à l'offre présentée vendredi et qualifiée de «finale» par l'Université de Montréal.

Selon le président du syndicat, Francis Lagacé, la réponse syndicale vise dans un premier temps à corriger certains aspects de la proposition qui ne correspondent pas à ce qui avait été discuté entre les parties.

Le syndicat souhaite aussi modifier l'offre patronale car celle-ci ne serait pas acceptée par ses membres, a ajouté M. Lagacé.

Au terme de la rencontre de lundi, le conseil syndical se réunira afin de décider s'il recommandera aux chargés de cours d'accepter la proposition patronale.

Ceux-ci se réuniront plus tard dans la journée afin de se prononcer sur l'offre patronale, bonifiée ou non, remise à l'issue de la réunion avec le conciliateur.

Selon le résultat du scrutin, ils voteront aussi sur la poursuite de la grève ou sur un protocole de retour au travail.

Les parties ne réussissent pas à s'entendre sur divers aspects, notamment la taille des groupes-classe et les augmentations de salaire, où un écart d'environ un pour cent sépare toujours les parties. Le syndicat réclame 7,7 pour cent de rattrapage salarial et l'UdeM offre 6,5 pour cent.

Dimanche, les étudiants de l'UdeM poursuivaient leur «sit-in» devant les bureaux montréalais du ministère de l'

DEducation, afin d'inciter la ministre à intervenir.

Les étudiants craignent que la direction de l'université aille de l'avant avec sa menace d'annuler toute la session, si aucune entente entre les deux parties ne se concrétise d'ici lundi.

La session universitaire se termine normalement entre le 20 et le 25 avril. Selon Francis Lagacé, s'il y a entente lundi, il est possible pour les chargés de cours de rentrer au travail dès mardi et de rattraper le temps perdu.