Les universités québécoises affichent presque toutes une hausse marquée des inscriptions des étudiants à l'automne 2009.

Selon la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), l'ensemble des universités affiche une hausse de 3,8 pour cent du nombre d'étudiants au trimestre de l'automne 2009, soit 268 167 étudiants inscrits.

Au cours des trois dernières années, les universités avaient plutôt affiché des hausses annuelles de moins de 1 pour cent.

«On croit beaucoup que la conjoncture économique a fait en sorte que plusieurs personnes ont subi des pertes d'emploi. Et certaines personnes craignaient de ne pas être en mesure de s'en retrouver, des emplois. Donc ça a un facteur d'influence pour les universités», a avancé comme explication France Myette, présidente du sous-comité des registraires de la CREPUQ.

«Quand on parle d'inscriptions, à ce temps-ci, ce ne sont pas juste les nouveaux étudiants, c'est tant ceux qui sont en première, deuxième, troisième que quatrième années. Et des fois, quand le marché de l'emploi est favorable, ils ne persisteront pas dans leurs études, ils vont quitter. Alors que là, ils sont tentés de persévérer et de terminer leur programme», a-t-elle ajouté.

De ces 268 167 étudiants, 181 316 se sont inscrits à plein temps et 86 851 à temps partiel.

Mme Myette cite deux autres facteurs qui ont fait croître la clientèle universitaire: le recrutement d'étudiants étrangers et l'implantation de nouveaux programmes.

Là encore, elle explique que comme les universités se font dire depuis des années qu'elles subiront une baisse de clientèle, à cause du déclin démographique au Québec, elles s'y sont préparées, notamment en participant à des foires internationales et à des salons. Et c'est ainsi que le recrutement d'étudiants étrangers a été facilité.

Les écoles reliées au génie, comme Polytechnique et l'Ecole de technologie supérieure, ont connu des hausses particulièrement élevées, soit respectivement de 10,8 et 10 pour cent.

Mme Myette rappelle que les gouvernements ont beaucoup investi dans les projets d'infrastructures, ces dernières années, faisant croître la demande pour le génie civil, notamment.

Femmes

La présence des femmes continue de croître, celles-ci représentant la majorité des étudiants inscrits aux premier et deuxième cycles, mais pas encore au troisième cycle. Elles représentent ainsi 58,7 pour cent des inscriptions au premier cycle, 55,5 pour cent au deuxième cycle, mais 48,1 pour cent au troisième cycle.

Globalement, les femmes représentent 57,6 pour cent des effectifs totaux.

Parmi les autres grandes universités québécoises, l'Université Laval a vu ses inscriptions augmenter de 1,8 pour cent, l'Université de Montréal (incluant Polytechnique et les Hautes études commerciales) de 4,8 pour cent et l'Université de Sherbrooke de 9,2 pour cent. L'Université du Québec à Montréal, elle, a connu une légère baisse du nombre d'inscriptions, soit de 0,7 pour cent.