La chef de Vision Montréal, Louise Harel, s'engage à verser 200 000$ dans un projet visant à fournir à 18 000 étudiants de l'Université de Montréal une carte de transport mensuelle au rabais. Un engagement qui irrite le président de la STM, Michel Labrecque.

Les 200 000$, étalés sur deux ans, doivent couvrir les frais d'administration liés à l'émission d'un titre mensuel spécial pour les 18 000 étudiants de l'UdeM qui habitent dans l'île de Montréal.

 

Ceux-ci, en payant leur carte mensuelle à même leurs droits de scolarité, jouiraient d'un rabais d'environ 2$ par mois consenti par la STM. Déjà en vigueur à Vancouver, la formule, appelée UPASS, pourrait coûter quelque 5 millions, selon des projections faites par la STM.

Au cours de la dernière année, les modalités du programme ont fait l'objet de discussions tripartites entre la direction de l'Université de Montréal, la Fédération des associations étudiantes de l'UdeM (FAECUM) et la STM, dont la présidence est assurée par Michel Labrecque, un membre du cabinet du maire Tremblay.

Les trois parties se sont entendues sur l'essentiel du projet, mais la STM, qui souhaite exporter le modèle dans les trois autres universités montréalaises et dans les cégeps, a refusé de payer les 200 000$ de frais d'implantation.

Sollicitée par la FAECUM, qui s'est adressée aux trois partis, Vision Montréal est pour l'instant la seule formation qui s'est engagée à payer ces 200 000$, qui doivent couvrir les frais d'acquisition d'équipement ainsi que les salaires des employés qui émettront les cartes UPASS.

Surpris

«C'est un peu étonnant de voir que Mme Harel s'accapare ainsi le projet, a commenté Michel Labrecque, président de la STM et candidat aux côtés de Gérald Tremblay. Ça fait plus d'un an que nous négocions ce programme, et là, Mme Harel arrive avec sa promesse. C'est comme si on était dans une course de 1000 mètres et qu'elle prenait le relais alors qu'il ne reste que 50 mètres à franchir.»