Les cours de taekwondo offerts après les classes à l'école primaire Hélène-Boullé dans le quartier Villeray à Montréal pourraient être suspendus. Jugé trop à risque, le sport n'est pas assuré par le Comité de gestion de la taxe scolaire de l'île de Montréal (CGTSIM). Une situation décriée par plusieurs parents.

Les cours de taekwondo sont offerts depuis 2002 à l'école Hélène-Boullé.

«Le cours, qui est très populaire, est apprécié pour les valeurs inculquées : discipline, estime de soi, saine gestion de la colère, etc.», selon une mère qui a joint La Presse.

 

Trop grand danger

Mais puisque le CGTSIM n'assure pas le taekwondo, l'activité risque de disparaître. Le Guide de sécurité de certaines activités sportives et parascolaires du CGTSIM mentionne que «certaines activités représentent de tels dangers que, comparativement aux bienfaits éducatifs qu'elles apportent aux enfants, il serait préférable d'éviter de les exercer».

«Ainsi, les activités de descente en eau libre, les promenades dans de petits avions et les voyages dans des pays exotiques mettent en péril l'intégrité physique des enfants de façon, peut-être, un peu disproportionnée», dit le Guide.

Parmi les sports qui doivent aussi être évités, le CGTSIM nomme le bungee, le trampoline et «tout sport de combat avec contact à l'exception du judo et de la lutte olympique».

Le taekwondo n'est donc pas assuré. À l'école Hélène-Boullé, les parents craignent de voir disparaître ce sport. À un point tel que la commissaire scolaire Dominique Cousineau dit avoir été «inondée d'appels de parents».

Cette dernière assure que «le problème est encore en cours de résolution « et qu'il « n'est pas question de mettre fin aux cours de taekwondo dans nos écoles».

La gestion des risques

Au CGTSIM, on affirme que ce sont les commissions scolaires de l'île qui «s'auto-assurent». «C'est à elles de voir ce qu'elles veulent garder ou non. Elles décident de ce qu'elles veulent inclure dans leurs assurances», affirme la directrice générale du CGTSIM, Sylvie Dorion.

La directrice générale adjointe de la CSDM, Lucie Lalande, réplique que le CGTSIM gère le Régime de gestion des risques, qui décide des activités assurées ou non.

«Si on veut faire une modification pour une activité, on doit leur faire une demande. Nous avons demandé que le taekwondo soit assuré à la fin de l'année dernière», note Mme Lalande. La CSDM n'a toujours pas eu de réponse. «La démarche peut prendre des mois. Il faut vivre avec son temps. Le taekwondo est populaire aujourd'hui. On souhaite qu'il soit assuré et qu'on continue d'offrir des cours dans nos écoles», dit Mme Lalande.