Un mandat de grève de 24 heures «à exercer au moment jugé opportun» a été voté par les 2000 employés de soutien de l'UQAM.

«Si on a à le faire, ce sera dans les prochains jours, avant que la session ne se termine, a dit hier à La Presse Roland Côté, président du Syndicat des employés de l'UQAM. Mais notre idée première, c'est de régler rapidement.» Le contrat de travail des employés de soutien est échu depuis le 31 mai 2007.

 Cette menace arrive alors que le trimestre d'hiver vient à peine de reprendre son cours normal, après sept semaines de grève des professeurs et maîtres de langue de l'UQAM. La fin de ce conflit ne doit pas faire oublier que 63% des syndiqués de l'UQAM «n'ont toujours pas conclu d'entente avec leur employeur», a souligné le Syndicat canadien de la fonction publique dans un communiqué. En plus des employés de soutien, 3000 étudiants employés de l'UQAM sont sans contrat de travail.

«Il y a des négociations en ce moment, je ne parlerais pas de conflit», a indiqué Daniel Hébert, porte-parole de l'UQAM. Avant de faire des offres complètes, l'employeur attendait deux études de la firme Aon comparant les conditions de travail de ses employés de soutien et étudiants employés avec celles en vigueur dans les autres universités.

Les autres employés en veulent autant que les profs

L'étude portant sur les employés de soutien a été remise hier à l'UQAM, selon M. Côté. «Étant donné que le syndicat des professeurs a eu dans son entente une forme de rattrapage salarial avec le réseau de l'Université du Québec, on souhaite évidemment l'équivalent», a-t-il fait valoir. Si une grève de 24 heures est déclenchée, «il n'y aura pas d'annulation de cours, mais ça va perturber un peu le fonctionnement de l'université», a précisé M. Hébert.

Quant aux étudiants employés de l'UQAM, leur convention collective est échue depuis le 31 mai 2008. «On demande la fin de l'attitude de mépris envers le travail étudiant à l'UQAM», a expliqué Éric Demers, président du Syndicat des étudiants employés. À McGill, les étudiants de maîtrise qui travaillent comme auxiliaire de recherche gagnent 25$ de l'heure, contre 16$ à l'UQAM, si bien que le Syndicat réclame des hausses salariale pour ses membres.

«On va tenter d'en arriver à une entente négociée avec les employés de soutien et les employés étudiants le plus rapidement possible», a indiqué M. Hébert.