Pour la quatrième année consécutive, l'Université McGill est arrivée en tête du palmarès des universités canadiennes publié par la revue Maclean's. Si l'institution anglophone se félicite de cette première place, d'autres universités montréalaises se questionnent toujours sur la méthodologie du classement.

C'est la 18e fois que le magazine publie ce palmarès controversé. Cette année, il se divise en trois catégories: les universités qui ont des facultés de médecine, celles qui n'en ont pas mais qui offrent un éventail de programmes aux trois cycles d'enseignement, et les universités qui offrent surtout des programmes de baccalauréat.

 

Dans la catégorie des institutions qui ont une faculté de médecine, McGill se classe première sur 15. Les universités Laval, de Montréal et Sherbrooke traînent derrière, respectivement aux 12e, 13e et 14e places.

Dans la catégorie des établissements qui offrent des programmes de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat, l'Université Concordia est arrivée dernière sur 11. Quant à l'Université du Québec à Montréal, elle brille par son absence. L'administration a décidé en 2000 de ne plus se plier à l'exercice.

«Nous avons décidé de nous retirer, car le palmarès semblait davantage être une mesure de la richesse et de la notoriété des institutions que de la qualité de l'enseignement dans nos programmes», affirme la directrice du service des relations avec la presse, Francine Jacques.

«Nous considérons que l'approche de Maclean's n'est pas scientifique», tranche la porte-parole de Concordia, Christine Mota. «L'un des facteurs pris en considération dans l'évaluation est le nombre d'années que mettent les étudiants pour décrocher leur diplôme. C'est injuste pour notre établissement, car environ 45% de nos étudiants sont à temps partiel.»