Les étudiants pressés peuvent désormais faire leur baccalauréat en deux ans - au lieu de trois - à l'Université de Montréal. Ce cheminement intensif est offert pour la première fois cette année en informatique, en communication, en sciences politiques et en mathématiques.

Pour avoir leur diplôme, les étudiants devront suivre autant de cours que ceux du baccalauréat ordinaire, mais en six semestres consécutifs, y compris deux étés. À peine 15 jours de vacances sont prévus à Noël, puis en août. «Il faut être très motivé», dit Jean-François Angers, directeur adjoint au département de mathématiques et de statistique de l'Université de Montréal.

Ce département a observé une hausse de 20 % des inscriptions cette année grâce au nouveau parcours accéléré. « Une quarantaine d'étudiants se sont montrés intéressés à le suivre », précise M. Angers. Ils ont jusqu'au printemps pour s'inscrire aux cours de l'été prochain.

Les avantages de la voie rapide ? En informatique, l'Université espère retenir les étudiants qui partaient avant la fin, tant l'attraction du marché du travail est forte. En statistique, les étudiants accéderont vite à la maîtrise, essentielle pour travailler dans le domaine. «En trois ans et demi, ils auront un bac et une maîtrise, indique M. Angers. Ce sera essoufflant, mais intéressant.» Les adultes qui retournent aux études apprécieront aussi de pouvoir gagner leur vie un an plus tôt que prévu, surtout s'ils ont des enfants.

«Comme dans n'importe quelle nouvelle tendance en enseignement, notre préoccupation, c'est que la qualité des programmes soit maintenue, dit Francis Hogue, 22 ans, secrétaire général de la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal. L'été, les départements offrent souvent moins de cours qu'en automne ou en hiver. On a hâte de voir quels seront les résultats de la première cohorte. C'est sûr qu'on va regarder ça avec attention.»