La mairesse de la Ville de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche, s'est défendue d'avoir voulu «faire un show» avec la comparution des trois employés de MMA qui ont été formellement accusés de négligence criminelle mardi.

Mme Roy-Laroche réagissait ainsi aux déclarations de Richard Labrie, un des trois accusés dans le déraillement et l'explosion d'un train, publiées dans La Presse d'hier. M. Labrie, qui était répartiteur pour la Montreal Maine and Atlantic le soir du 6 juillet où 47 personnes ont perdu la vie, critiquait sa comparution au centre sportif de Lac-Mégantic et son arrivée sur les lieux menottes aux poignets devant la foule.

««On s'est servi de nous pour faire un gros show, à la demande de la mairesse de Lac-Mégantic. Au départ, ça devait avoir lieu au palais de justice de Sherbrooke», affirmait M. Labrie.

«Il est aberrant de dire que je pourrais même penser à poser un geste du genre, a répliqué la mairesse dans un communiqué, hier. Je ne suis jamais intervenue dans une affaire de nature judiciaire ou policière. Non seulement ce n'est pas du ressort de la Ville, mais ce serait scandaleux de m'immiscer ainsi dans des activités qui commandent une indépendance totale.»

La mairesse a souligné que la décision de faire comparaître les accusés à Lac-Mégantic relève du ministère de la Justice du Québec et que leur transport et les procédures entourant leur comparution relèvent de la Sûreté du Québec.

Le tribunal a été aménagé dans le centre sportif de Lac-Mégantic parce que le palais de justice se trouve dans la zone qui demeure fermée en raison de la contamination des lieux.