Des analyses rendues publiques jeudi par le Bureau de la sécurité des transports (BST) confirment que la haute volatilité du pétrole transporté par la Montreal Maine & Atlantic a joué un rôle déterminant dans l'incendie qui a ravagé le centre-ville de Lac-Mégantic.

« On estime que les grandes quantités de pétrole brut déversé. La rapidité du déversement ainsi que la grande volatilité de la faible viscosité du pétrole ont sans doute été les principaux facteurs contributifs à l'importance de la boule de feu et du feu en nappe », peut-on lire dans un rapport technique publié jeudi.

Le rapport confirme que le pétrole de Lac-Mégantic était plus dangereux que son étiquetage l'indiquait, ce que le BST a révélé pour la première fois en septembre. Sa volatilité était comparable à de l'essence.

La tragédie du 6 juillet, qui a fait 47 morts, a mis en cause la volatilité du pétrole brut issu des schistes de Bakken, dans le Dakota du Nord. Certains craignaient que les additifs utilisés dans le processus d'extraction de ce pétrole aient joué un rôle dans l'explosion.

Il semble toutefois que ce n'est pas le cas. Le BST affirme que les produits chimiques utilisés dans le processus de fracturation et d'extraction de ce pétrole n'ont pas contribué à le rendre plus explosif.

Autre élément à noter, le pétrole de Lac-Mégantic ne présentait pas une teneur en souffre anormalement élevée. Plusieurs croyaient que le sulfure d'hydrogène (H2S), un gaz hautement toxique et inflammable, ait pu jouer un rôle dans l'explosion.