Le ministre de l'Environnement n'a pas l'intention d'ajouter à l'ordonnance de Québec les deux sociétés pétrolières américaines poursuivies par quatre victimes de la tragédie de Lac-Mégantic.

L'avocat qui représente les victimes dans ce recours collectif, Daniel Larochelle, a décidé d'inclure dans la poursuite les entreprises Marathon Oil ainsi que la Slawson Exploration Company.

Il a déclaré que ces producteurs de pétrole de schiste du Dakota-du-Nord pourraient bien être «les premiers responsables dans la chaîne de responsabilités».

Les juristes du gouvernement n'ont pas l'intention d'emboîter le pas, car ils ne font pas la même analyse que Me Larochelle - du moins, pas pour le moment -, a affirmé dimanche le ministre Yves-François Blanchet en entrevue avec La Presse Canadienne en marge du Conseil national du Parti québécois.

La démarche juridique entamée par Québec vise à assurer la poursuite des travaux de décontamination sur les emplacements touchés par le déraillement mortel survenu à Lac-Mégantic le 6 juillet, qui a fauché 47 vies.

M. Blanchet a toutefois tenu à spécifier que l'ordonnance n'était pas finale, et que d'autres intimés pourraient s'y ajouter au fil du temps.

Lorsqu'elle a été initialement signifiée, le 29 juillet dernier, l'ordonnance visait l'entreprise ferroviaire Montréal, Maine & Atlantique Canada Cie (MMA), Montréal, Maine & Atlantic Railway Ltd (MMAR) ainsi que les compagnies pétrolières Western Petroleum Company et World Fuel Services.

Quelques semaines plus tard, le 14 août, deux nouvelles entreprises - le Canadien Pacifique (CP) et World Fuel Services inc. - avaient vu leur nom s'ajouter à l'ordonnance juridique émise par Québec.

Le CP a rapidement signalé son intention de faire appel de la décision, jugeant ne pas avoir de responsabilité dans cette tragédie.