La compagnie de chemins de fer Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA), dont un convoi de produits pétroliers est à l'origine de la catastrophe qui a fait 47 morts au centre-ville de Lac-Mégantic le 6 juillet dernier, refuserait de verser les sommes qu'elle doit à ses employés mis à pied.

Le syndicat des Métallos soutient qu'en vertu de la convention collective, MMA est dans l'obligation de verser toutes les sommes dues en indemnités de vacances lorsqu'un employé est mis à pied pour quelque raison que ce soit.

Or, les 13 employés récemment mis à pied et certains autres qui étaient en arrêt de travail et dont le poste a été aboli n'ont pas reçu un sou de leur employeur, selon les Métallos.

«Leur argument, c'est de dire: "on ne paye pas. On n'a pas d'argent, point à la ligne"», explique le représentant syndical, Pierre Arseneau.

Il craint que les sommes qui ne sont pas payées soient perdues en cours de route dans les réclamations de nombreux créanciers si MMA déclare faillite.

«Ce n'est pas pour rien qu'on est dans les médias. C'est pour dénoncer la situation, parce que c'est bien beau de faire des griefs, mais est-ce qu'on va avoir le temps de les plaider avant la faillite?»

Dans un tel cas, le Programme de protection des créanciers prévoit un montant maximal de 3650$ aux travailleurs pour le salaire non payé, les vacances accumulées et les indemnités de départ. Toute somme due au-delà de ce montant risque d'être perdue par les syndiqués.