Le Bureau de la sécurité des transports (BST) a terminé, à toutes fins pratiques, son travail sur le terrain à Lac-Mégantic et doit maintenant amorcer la longue phase d'analyses des différents éléments ayant mené à la catastrophe ferroviaire qui a fait 47 morts le 6 juillet.

En faisant le point, jeudi, sur l'enquête en cours, le gestionnaire du BST pour le Québec, Ed Belkaloul, a expliqué que le travail consistera maintenant à analyser chacun des éléments entourant la tragédie afin d'en identifier les causes. M. Belkaloul a cependant rappelé que le Bureau n'était pas mandaté pour trouver des coupables ou déterminer une responsabilité civile ou pénale quelconque.

Les enquêteurs procèderont maintenant à de multiples tests, simulations et analyses sur les wagons-citernes et leur contenu, notamment des analyses métallurgiques pour déterminer la résistance et comprendre pourquoi ils se sont fissurés ainsi. Les enquêteurs s'interrogent aussi sur la violence de l'incendie, celui-ci n'étant pas typique d'une conflagration imputable à du pétrole brut, d'où les analyses poussées des fluides recueillis.

La capacité de freinage des wagons et de la locomotive sera également révisée et jaugée, tant en simulation que sur les équipements qui sont toujours existants.

Des reconstitutions sont également prévues, de même que des expertises à partir d'images en trois dimensions.

Par ailleurs, le BST passera au peigne fin les procédures de sécurité et d'entretien de la compagnie Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA) afin d'avoir une bonne idée de la façon dont cette compagnie mène ses activités. Les enquêteurs n'épargneront pas non plus la réglementation de Transports Canada et ses liens avec MMA afin de déterminer comment le transporteur est encadré par l'organisme fédéral de réglementation.

En remerciant les Méganticois pour leur collaboration, M. Belkaloul a assuré ceux-ci que l'enquête était au sommet des priorités du BST et qu'elle était très importante non seulement pour eux mais pour tout le Canada et qu'aucun effort ne serait épargné pour aller au fond des choses.