Le gouvernement fédéral doit resserrer les règles en matière de permis d'exploitation, de surveillance et de sécurité des convois ferroviaires de produits dangereux, de réclamer le Syndicat des Métallos.

Daniel Roy, directeur québécois du Syndicat des Métallos, représente 75 employés de la Montreal Maine & Atlantic Railway, la compagnie propriétaire du convoi qui a explosé, samedi matin. Selon lui, le fédéral doit prendre le dossier en mains afin d'assurer la sécurité de la population.

Les Métallos pointent directement les autorités fédérales qui ont permis la dérèglementation du transport ferroviaire au fil des ans, comme ce fut le cas dans le secteur de l'aviation.

Le Syndicat des Métallos souligne que l'état des wagons laisse à désirer, et ce, depuis plusieurs années. Les citernes utilisées, selon Daniel Roy, correspondent à peine aux normes minimales autorisées par Transport Canada notamment en ce qui concerne l'épaisseur de la coque et les mécanismes de protection.

L'état des voies ferrées est aussi pointé du doigt puisqu'elles sont moins bien entretenues que celles du Canadien National ou du Canadien Pacifique.

Daniel Roy estime que le gouvernement à Ottawa doit se ressaisir.

«Le gouvernement fédéral doit reprendre en main la réglementation dans le transport ferroviaire au lieu d'envoyer son ministre des Transports faire des déclarations qui n'ont pas d'allure», s'est impatienté le président du syndicat.

Les Métallos précisent qu'à la fin des années 1990, les voies actuelles de la MMA appartenaient à CP Rail. La vente de ces voies a consacré l'arrivée au Canada des « shortlines », qui sont dans certains cas, des portions de circuits abandonnés par d'autres entreprises ferroviaires qui, elles, avaient le moyen de les entretenir.