Le premier ministre Harper s'est approché du centre-ville dévasté de Lac-Mégantic, en fin d'après-midi, afin de constater de visu les dégâts causés par la plus grave tragédie ferroviaire du Canada moderne.

Il a ensuite rencontré des membres de la communauté, notamment des sinistrés hébergés par la Croix-Rouge.

«C'est vraiment comme un site de guerre. C'est incroyable. C'est difficile d'imaginer avant d'être ici, a-t-il affirmé. C'est un secteur énorme. Trente bâtiments complètement détruits - incinérés en fait.»

M. Harper a refusé de répondre directement aux questions concernant l'opportunité de transporter des matières dangereuses par train, ou encore sur les sanctions qui pourraient être imposées à la Montreal Maine and Atlantic Railroad, qui affrétait le train.

Il a toutefois indiqué avoir reçu, de la part des autorités locales, des éléments d'enquête troublants.

«J'ai entendu des choses qui me préoccupent beaucoup», a-t-il déclaré, ajoutant qu'il comprenait que le sentiment de colère de la communauté face à la situation. «Nous avons des règles pour prévenir de telles choses. Il y aura des enquêtes. Les enquêtes vont retenir certains coupables, certains responsables, je pense.»

Le ministre Christian Paradis, qui est aussi député de la circonscription de Mégantic-L'Érable, s'assurera que la communauté reçoive toute l'aide dont elle besoin pour se reconstruire, a aussi assuré Stephen Harper, en lançant un sourire entendu à son collègue. Pour l'instant, les lois canadiennes prévoient un appui financier d'urgence pour la ville.