L'avocat de Luka Rocco Magnotta et deux criminologues de l'Université d'Ottawa tentent de faire exclure une entrevue scientifique de la preuve déposée contre le présumé meurtrier.

Selon le quotidien The Gazette, les professeures Christine Bruckert et Colette Parent ne veulent pas que la justice puisse se pencher sur une entrevue que leur a accordé un jeune prostitué baptisé «Jimmy», pour une étude sur les conditions de vie des travailleurs du sexe. Il s'agit d'un surnom déjà utilisé par Magnotta dans le passé, notamment dans le cadre de tournages pornographiques et de séances de photographie osées.

Le document pourrait avoir été récupéré au cours d'une perquisition à Toronto.

Dans une demande adressée au tribunal, les deux professeures s'opposent à ce que l'entrevue de «Jimmy» soit incluse dans la preuve contre Magnotta, sur la base d'un «privilège de confidentialité» auquel elles auraient droit. L'avocat de Luka Rocco Magnotta, Luc Leclair, a déposé une requête semblable.

Christine Bruckert et Colette Parent sont deux spécialistes de l'industrie du sexe. Elles ont conjointement publié de nombreux textes basés sur des entrevues avec des prostitués hommes et femmes.

L'avocat de Luka Rocco Magnotta, Luc Leclair, n'a pas rappelé La Presse.