L'ex-commandant des troupes canadiennes en Afghanistan est détenu depuis le début du mois par la police afghane qui l'accuse de trafic d'armes, ont rapporté jeudi des médias canadiens.

Le brigadier-général Daniel Ménard a quitté l'armée canadienne après avoir plaidé coupable, en 2011, d'avoir entretenu une relation avec une officier subalterne alors qu'ils étaient déployés en Afghanistan, ce qui est rigoureusement interdit en mission.

Reconverti dans la sécurité privé au sein de la multinationale montréalaise Garda, il a été interpellé entre le 10 et le 12 janvier par la police afghane, ont indiqué des médias locaux, citant des sources sécuritaires à Kaboul, ainsi que son employeur, Garda.

Le chef de la police de Kaboul, Zaher Zaher, a indiqué au Globe and Mail que M. Ménard est détenu pour «trafic d'armes».

«Il quittait une réunion au bureau du ministre (de l'Intérieur) et plusieurs responsables se sont approchés de lui. Ils ont dit: "Nous avons un problème et nous aimerions que vous nous suiviez pour l'éclaircir"», a déclaré au Toronto Star le porte-parole de Garda, Joe Gavaghan.

Selon les médias canadiens, les autorités afghanes reprochent à l'ex-haut gradé de détenir, sans licence officielle, 129 fusils et 148 radios.

Il s'agit d'une «incompréhension administrative» quant aux autorisations de Garda d'opérer sur le sol afghan, a plaidé M. Gavaghan, affirmant que son employé avait comparu devant un tribunal de Kaboul mercredi.

Le ministère canadien des Affaires étrangères s'est contenté d'indiquer à l'AFP que «des services consulaires sont en train d'être apportés à un citoyen canadien qui a été détenu en Afghanistan».

M. Ménard avait été relevé en mai 2010 de ses fonctions de commandant des quelque 3000 militaires canadiens alors déployés en Afghanistan, en raison de sa relation avec une caporale. L'armée canadienne interdit à ses soldats toute relation intime lors de missions.

L'ex-officier dirige les opérations de Garda en Afghanistan depuis novembre 2011.