Les Forces armées canadiennes entameront le mois prochain une première phase de retrait de troupes en Afghanistan, dans le cadre d'une opération de rapatriement qui ne laissera plus qu'une centaine de soldats au sol une fois la mission militaire officiellement terminée, en mars.

Certaines questions demeurent toutefois en suspens quant à la capacité des forces afghanes à assurer le maintien de la sécurité au pays une fois que les troupes canadiennes auront plié bagages.

Le major-général Dean Milner, commandant des troupes canadiennes en Afghanistan et commandant adjoint de la mission de formation de l'OTAN, s'est dit confiant, mercredi, que l'armée afghane pourra reprendre le flambeau.

Or, le général américain Joseph Dunford, supérieur du major-général Milner et commandant de la mission de l'OTAN en Afghanistan, ne partage pas son avis. Il a soutenu, lors d'une entrevue récemment accordée à un média britannique, que les troupes afghanes avaient subi des pertes «insoutenables», et qu'elles pourraient avoir besoin du soutien des puissances occidentales au cours des cinq prochaines années.

Selon le major-général Milner, les militaires chargés de la formation des soldats afghans ont tenté d'amoindrir les menaces planant sur les troupes afghanes, notamment en leur fournissant un entraînement plus poussé pour éviter les bombes artisanales placées en bordure des routes et autres pièges, entre autres.

Les Forces armées canadiennes ont lutté pendant cinq ans contre l'insurrection des talibans dans la province de Kandahar, une région désormais plus stable, a poursuivi le major-général Milner.