Une poignée de Canadiens seulement se sont présentés lundi à l'aérodrome de Bagram, à l'extérieur de Kaboul, en Afghanistan, pour un dernier salut à leur collègue tué au cours du week-end, le caporal-chef Byron Greff.

La modestie de la cérémonie tranchait avec le déploiement habituel des rapatriements des dépouilles de soldats Canadiens qui se tenaient à Kandahar, alors que ce genre d'événement était abondamment couvert par les médias et que des milliers de soldats de l'OTAN y prenaient part.

Les restes du soldat Greff ont été transportés en Allemagne à bord d'un avion canadien C-17. Une cérémonie de rapatriement devrait avoir lieu à la base militaire de Trenton, en Ontario, dès jeudi.

L'attentat-suicide qui a fauché les vies du caporal-chef Greff et de 16 autres Américains, Afghans et Britanniques, porterait le sceau du réseau Haqqani, un groupe islamiste radical ayant des liens avec al-Qaïda.

Un véhicule bourré d'explosifs a percuté un blindé de l'OTAN - un Rhino -, samedi dans la capitale afghane, réduisant l'autobus à un squelette fumant.

Des responsables du service de renseignements des États-Unis, a souligné que le groupe avait utilisé des véhicules d'explosion encore plus gros et ce, dans un nombre croissant d'attentats perpétrés dans la capitale afghane. La plupart du contingent des 920 militaires canadiens pour la mission d'entraînement y est déployée. Un attentat semblable à l'extérieur d'un poste de contrôle des États-Unis a blessé 71 soldats américains, il y a quelques semaines.

Ces dernières démonstrations de violence surviennent alors que le gouvernement peine à définir le mot «sécuritaire» aux Communes, une appellation qui a été donnée à la mission d'entraînement devant se prolonger jusqu'en mars 2014.

Le ministre de la Défense, Peter MacKay, a martelé qu'il était impossible d'éliminer toute possibilité de risque compte-tenu de la situation actuelle en Afghanistan. Il a toutefois souligné que des mesures étaient prises pour protéger les soldats canadiens.