Il est impossible que le travail des militaires canadiens déployés en Afghanistan soit sans risques significatifs, a affirmé le premier ministre fédéral Stephen Harper, dimanche, au lendemain de la mort d'un soldat canadien à Kaboul.

Lorsqu'il a annoncé que le Canada mettrait fin cette année à sa mission de combat sur le sol afghan et effectuerait une mission de formation jusqu'en 2014, le gouvernement Harper a assuré que les troupes seraient relativement en sécurité, parce que la formation aurait lieu à l'abri des barbelés de bases fortifiées.

Néanmoins, toute illusion de sécurité a volé en éclats, samedi, lorsqu'un attentat à la bombe a tué un soldat canadien, le caporal-chef Byron Garth Greff, et 16 autres personnes.

M. Harper, qui s'est exprimé à la suite du sommet des leaders du Commonwealth, qui avait lieu au cours du week-end à Perth, en Australie, a dit être bien au courant, grâce à ses voyages en Afghanistan, qu'il n'y avait rien de sûr dans ce pays.

Le premier ministre a affirmé à des journalistes canadiens qu'il n'avait jamais caché que la mission du Canada sur le sol afghan demeurait risquée. Il a déclaré que «toute mission en Afghanistan implique un risque important».

M. Harper a ajouté: «Nous espérons, nous nous attendons à ce que les pertes soient beaucoup moins importantes qu'elles ne l'étaient lors de la mission précédente.»

Le caporal-chef Greff est le premier Canadien à avoir perdu la vie en Afghanistan depuis la fin de la mission de combat, plus tôt cette année. Sa mort porte à 158 le nombre de soldats canadiens tués en Afghanistan depuis le début de l'implication du Canada dans ce pays.

L'automne dernier, les conservateurs ont annoncé qu'ils prolongeraient la présence du Canada en Afghanistan sans consulter le Parlement, estimant qu'il n'y avait pas lieu de tenir un vote sur une mission n'impliquant pas de combats.