Les Canadiens devraient bientôt en savoir davantage sur les présumés actes de torture commis dans les prisons d'Afghanistan.

Des rumeurs persistantes indiquent que le gouvernement conservateur divulguera mercredi des milliers de pages de documents déclassifiés relatifs au traitement des détenus en Afghanistan.

Deux anciens juges de la Cour suprême ont travaillé pendant des mois avec un comité de députés pour déterminer quels documents peuvent être publiés sans mettre en danger la sécurité nationale.

Les abus allégués contre des prisonniers afghans, et ce que le gouvernement canadien en savait peut-être, hantent les conservateurs depuis des années.

Le refus initial du gouvernement de dévoiler des milliers de pages de documents du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Défense a déclenché une crise parlementaire en décembre 2009.

La crise s'est apaisée avec la création d'un comité, qui a commencé à analyser plus de 40 000 de ces documents en juillet dernier.

Lors des récentes élections fédérales, les conservateurs s'étaient joints aux autres partis en demandant la publication d'une première tranche de documents, affirmant qu'ils feraient «tout ce qu'il faut» pour que cela se produise.

Mais le député conservateur Laurie Hawn, de l'Alberta, a par la suite fait marche arrière, affirmant qu'il n'y avait pas de «processus spécifique» pour rendre les documents publics pendant la campagne électorale.

Le comité de députés n'a pas été reconstitué après les élections, et M. Hawn n'a pas voulu répondre aux questions à ce sujet mardi.

Mais une source au courant du dossier a affirmé que le ministère des Affaires étrangères se préparait à publier les documents mercredi.

Le Nouveau Parti démocratique n'a jamais été convaincu par le processus et a refusé de participer au comité.

Le député néo-démocrate Jack Harris a déclaré mardi que le gouvernement Harper avait créé «un trou noir pendant plus d'un an».

«Nous nous attendions à ce que ces documents soient publiés en juillet dernier, et bien entendu, nous n'avons rien vu», a-t-il dit.