Steve Martin est mort le 18 décembre, à deux jours seulement de son 25e anniversaire, lorsqu'une bombe placée en bordure d'une route en Afghanistan a explosé à proximité de son unité. Il devenait alors le 154e soldat canadien à périr durant la mission en Afghanistan.

Famille, amis et des personnes ne voulant qu'offrir leur soutien ont rempli l'église de Saint-Cyrille-de-Wendover, municipalité du Centre-du-Québec située près de Drummondville, à quelque 115 kilomètres au nord-est de Montréal.

Une garde d'honneur militaire se tenait à l'entrée de l'église, tandis que le cercueil du défunt, recouvert d'un drapeau des Forces armées, était transporté d'un salon funéraire situé de l'autre côté de la rue vers la cérémonie privée.

Le poignard que Steve Martin portait dans l'armée reposait sur le dessus du cercueil. Revêtu de son uniforme de combat, le commandant de l'unité du caporal Martin escortait le cercueil.

Plusieurs personnes se sont massées à l'intérieur de l'église, dont la mère d'un autre soldat mort au combat en Afghanistan.

Nicole Beauchamp, dont le fils Nicolas Raymond Beauchamp est mort il y a trois ans lorsque son véhicule blindé léger a roulé sur une bombe, a expliqué qu'elle voulait être présente pour soutenir la famille du caporal Martin.

«Mes pensées vont à la famille», a-t-elle affirmé en entrant à la hâte dans l'église.

«Elle a besoin de notre appui, tout comme nos soldats, a ajouté Mme Beauchamp. Ils ont perdu un de leurs collègues.»

Mme Beauchamp a expliqué qu'elle désirait également exprimer son soutien envers les troupes déployées en Afghanistan, se disant fière de ces soldats et de ceux qui, comme son fils, ont péri au combat.

«Il a donné beaucoup, et c'est pour cela que je suis ici pour soutenir la famille (Martin).»

Le caporal Martin était arrivé en Afghanistan pour une deuxième mission peu après l'enterrement de son grand-père, à Saint-Cyrille-de-Wendover.

Membre du 3e Bataillon du Royal 22e Régiment, le caporal Martin appartenait au Groupement tactique du 1er Bataillon, Royal 22e Régiment, à la base des Forces canadiennes de Valcartier.

Charles Bouchard, un militaire à la retraite, est parti de Québec pour rendre hommage au défunt, même s'il ne connaissait pas Steve Martin.

«C'est très difficile pour nous, parce que cet homme appartient à notre famille, a fait valoir M. Bouchard, qui était également membre du Royal 22e Régiment. Il fait partie de nous.»

Après les funérailles, le corps de Steve Martin a été transporté pour une inhumation en privé.

Plusieurs des personnes qui sortaient de l'église semblaient être éperdues de tristesse, et plusieurs jeunes peinaient à retenir leurs larmes en se serrant dans les bras.

Steve Martin a perdu la vie lors d'une patrouille à pied dans le district de Panjwaï, près de Kandahar. Il se trouvait près du chantier d'une route en construction entrepris par l'OTAN.

Le corps du soldat avait été rapatrié au pays jeudi dernier.

Natif de Drummonville, le caporal Martin est entré au service des Forces canadiennes le 5 octobre 2005. Il en était à sa troisième mission au sein des Forces armées, après celles de Kandahar, la première en 2007, et en Haïti, après le séisme de janvier 2010.