Des hauts gradés de l'armée situés dans la dangereuse province de Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, ont commencé à exprimer une certaine confiance en une possibilité de fin de conflit avec les talibans.

Ce qui émerge de cette réflexion est une vision alternative à celle offerte par le gouvernement de Kaboul, qui a mis sur pied des efforts pour faciliter les pourparlers de paix avec les talibans. Dans cette vision, l'insurrection ne se termine pas avec une explosion, mais avec un soupir.

Les forces de la coalition stationnées dans le sud ont accru leurs efforts militaires contre les insurgés dans les derniers mois et, selon des commandants de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), la guérilla commence à se fragmenter.

Bien que cela puisse pousser certain talibans à se diriger vers le nord pour négocier avec le gouvernement, certains pourraient simplement rentrer chez eux.

Lors d'une entrevue, le commandant des forces de l'OTAN dans le sud de l'Afghanistan, le major-général Nick Carter, a déclaré que de nombreuses occasions apparaîtront alors que l'insurrection perd davantage son momentum, et qu'elle comprend qu'elle n'a plus l'avantage. Il a ajouté que certains talibans pourraient simplement déposer leur fusil pour attraper leur pelle.

Selon des données de l'OTAN, plus de 21 chefs talibans ont été capturés au cours du dernier mois.

Avec les Afghans devenant de plus en plus réfractaires à la guerre de neuf ans, le président Hamid Karzaï a récemment lancé un conseil de la paix destiné à guider les négociations avec les talibans. Formé d'influents sages tribaux et d'anciens chefs de guerre, le conseil est le visage public des efforts du gouvernement afghan pour obtenir une trêve avec les insurgés.

Certaines sources ont également fait état de discussions secrètes entre représentants du gouvernement et des individus associés aux talibans.

Si ceux-ci font montre d'une velléité de dialogue, plusieurs responsables militaires sont persuadés que cela est causé par des difficultés à s'adapter aux soldats plus nombreux et au rythme plus élevé de la coalition.