Le lieutenant-général Michel Gauthier, un ancien commandant de la force expéditionnaire du Canada (COMFEC), soutient qu'on lui a déjà transmis des informations sur de présumés cas de prisonniers afghans ayant été maltraités.

Mais devant la commission des plaintes contre la police militaire sur le traitement des prisonniers afghans, mardi matin, à Ottawa, le lieutenant-général à la retraite a précisé que ces allégations n'avaient pas nécessairement été des faits. Rien ne démontrait non plus, selon lui, que l'accord entre les gouvernements de l'Afghanistan et du Canada sur le transfert des détenus afghans avait été violé.

Michel Gauthier, qui a pris sa retraite à l'été 2009, a précisé qu'il avait lu chacun des rapports qui lui avaient été présentés à propos du sort des prisonniers et que toutes les allégations d'abus avaient attiré son attention.

Jusqu'ici, l'ancien chef du Commandement de la force expéditionnaire du Canada est le dirigeant militaire le plus élevé dans la hiérarchie à avoir témoigné devant la commission des plaintes contre la police militaire sur le traitement des prisonniers afghans.

La commission se penche notamment sur des allégations selon lesquelles la police militaire canadienne n'a pa eu les coudées franches dans ses tentatives d'obtenir des informations sur le traitement réservé par les autorités de l'Afghanistan aux prisonniers afghans.