Les autorités militaires canadiennes croient être sur le point de repousser les talibans à l'extérieur d'un secteur de Kandahar qui est le théâtre, depuis un long moment déjà, d'affrontements mortels entre les forces de la coalition et les insurgés.

Selon le commandant des forces canadiennes en Afghanistan, une récente série d'attaques, menées en collaboration avec les troupes américaines, a permis de sortir les talibans de vastes secteurs du district de Panjwaii, au sud-est de la ville de Kandahar.

Le brigadier-général Dean Milner a reçu une indication de la réussite de toutes ces opérations après avoir noté la présence d'une cinquantaine d'aînés, jeudi, à une consultation publique dans le village -une «shura».

Par le passé, les «shuras» mises sur pied par les forces militaires canadiennes à Panjwaii n'avaient attiré que très peu de citoyens, parce que les autorités locales craignaient pour leur sécurité dans un secteur reconnu pour être un bastion taliban.

Mais de nombreux aînés du village se sont présentés à la base canadienne de Panjwaii au point de remplir deux tentes, tôt jeudi matin, afin d'entendre les comptes rendus du brigadier-général Milner et du gouverneur du district, Haji Baran.

À l'issue de la rencontre, le brigadier-général Milner avait le sentiment que le vent commençait à tourner.

Au cours des récentes semaines, les troupes canadiennes ont mené une demi-douzaine d'opérations militaires contre les talibans à Panjwaii. Ces manoeuvres ont été synchronisées afin de coïncider avec l'opération américaine «Dragon Strike» déclenchée la semaine dernière dans les districts d'Arghandab et de Zhari, dans la province de Kandahar.

Selon le brigadier-général Milner, les citoyens ressentent les effets de ces opérations et réalisent que le temps est venu de soutenir leur gouvernement, leurs institutions, leurs forces de sécurité nationales, et de se soulever contre les talibans.

Le brigadier-général Milner a récemment conclu une tournée de deux jours des positions canadiennes de première ligne. Les autorités militaires avaient demandé aux médias d'attendre avant de rapporter les détails de sa visite, pour des raisons de sécurité.