Les Forces armées canadiennes ont vivement nié les rumeurs voulant que des soldats soient impliqués dans la contrebande d'héroïne en Afghanistan.

Le colonel Tim Grubb a émis un communiqué lundi pour démentir les allégations de certains médias britanniques.

Durant la fin de semaine, le Sunday Times et la BBC ont rapporté que le ministère de la Défense britannique enquêtait sur la possibilité que des soldats canadiens et du Royaume-Uni utilisent l'aviation militaire pour faire de la contrebande de drogue dans le sud du territoire afghan.

Le colonel Grubb a indiqué que non seulement l'armée britannique n'enquêtait pas sur la chose, mais qu'il n'avait reçu aucune plainte liée à cette affaire. Il a ajouté que les Canadiens ne feraient pas d'enquête sur l'affaire.

Les médias britanniques citent des sources anonymes et soutiennent que la sécurité a été renforcée à l'aérodrome de Kandahar et au camp Bastion, la principale base britannique dans la province voisine d'Helmand.

La région est la principale source internationale d'héroïne, une drogue fabriquée à partir du pavot.

Le fait que des militaires de retour d'Afghanistan puissent être impliqués dans l'expédition illégale de stupéfiants avait fait surface pour une première fois en 2007, avec des allégations de transport de marijuana et d'opium vers le Canada. À l'époque, les soldats étaient basés le long de la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan, en plein coeur du territoire de contrebande.

Un examen interne du Service d'enquête national des forces canadiennes a indiqué que la police militaire avait effectué des vérifications au hasard avec des chiens détecteurs mais qu'aucune drogue n'avait été trouvée.

Les responsables de la sécurité à l'aérodrome de Kandahar effectuent des contrôles inopinés lors du départ des soldats et des conteneurs.