Les Forces armées canadiennes ont confirmé, samedi, que des tirs d'armes de petit calibre avaient forcé l'atterrissage d'urgence, jeudi, d'un hélicoptère Chinook en Afghanistan.

L'hélicoptère avait atterri brutalement à 20 kilomètres au sud-ouest de la ville de Kandahar et s'était immédiatement enflammé.

Huit des 21 personnes qui se trouvaient à bord de l'appareil, un CH-147 Chinook appartenant au Canada, ont subi des blessures mineures.

Samedi, le commandant de la Force opérationnelle à Kandahar, le brigadier-général Jonathan Vance, a précisé que des armes légères avaient atteint l'hélicoptère, provoquant un incendie qui a contraint le pilote à atterrir et qui s'est soldé par la destruction de l'appareil.

«Bien qu'un hélicoptère ait été détruit, cet incident met en relief les habiletés des équipages d'aéronef canadiens déployés en Afghanistan», a-t-il fait valoir.

«Le fait que personne n'a été gravement blessé durant l'atterrissage d'urgence démontre la capacité de nos équipages à briller sous pression, ce que (l'équipage du Chinook) a fait de manière exemplaire.»

Le brigadier-général Vance a précisé qu'il s'agissait du premier incident d'importance de ce genre à se produire depuis l'arrivée de l'escadre aérienne canadienne en Afghanistan, en 2008. Selon lui, les pilotes de l'armée canadienne ont accumulé des milliers d'heures de vol sans incident.

L'hélicoptère Chinook avait dû effectuer ce que l'armée appelle un «atterrissage brutal» à proximité du village d'Armarah, situé en plein coeur du district de Panjwaii.

Cinq membres d'équipage, soit deux pilotes et trois tireurs latéraux, et 16 passagers se trouvaient à bord de l'appareil.

Des témoins ont raconté que ces personnes étaient parvenues à se sortir du Chinook avec difficulté tout juste avant que l'hélicoptère ne devienne complètement la proie de flammes.

Les insurgés avaient immédiatement revendiqué l'attaque.

Le porte-parole des talibans Qari Yousef Ahmadi a affirmé que l'hélicoptère avait été touché par un tir de roquette.

Il ne s'agit pas de la première fois qu'un hélicoptère des Forces canadiennes s'écrase en Afghanistan.

Le 6 juillet 2009, le caporal-chef Patrice Audet, un Montréalais âgé de 38 ans, et le caporal Martin Joannette, un résidant de Saint-Calixte, dans Lanaudière, de 25 ans, sont morts dans la province de Zabul, après que leur hélicoptère se fut écrasé peu après le décollage. Trois autres membres des Forces canadiennes avaient été blessés, dont l'un, grièvement. Un officier britannique avait également péri dans l'accident.

Avec l'incident de jeudi, la flotte aérienne du Canada en Afghanistan ne comporte plus que cinq hélicoptères Chinook.