Huit soldats ont été blessés légèrement, jeudi, après qu'un hélicoptère Chinook des Forces armées canadiennes eut été contraint à un atterrissage brutal avant de prendre feu près d'un village isolé au sud-ouest de Kandahar.

Les talibans ont aussitôt revendiqué la responsabilité de l'incident. Le porte-parole Qari Yousef Ahmadi a soutenu que les insurgés avaient atteint l'appareil avec une roquette.

Cinq membres d'équipage - incluant deux pilotes et trois tireurs - et 15 passagers étaient à bord du Chinook CH147 qui s'est posé près du village d'Armarah.

Le major canadien Daryl Morrell a refusé d'accréditer la revendication des talibans, affirmant que les enquêteurs devaient analyser les causes de l'atterrissage brutal et les dommages infligés à l'appareil. Les conclusions de l'enquête pourraient ne pas être connues avant quelques jours.

M. Morrell a dit croire que l'incident avait causé certains dommages, mais a soutenu ne pas pouvoir en évaluer l'ampleur.

Un commerçant dans le secteur a dit avoir entendu un bruit intense, puis avoir vu de la fumée et l'hélicoptère plonger dans un champ. Un témoin a affirmé que l'hélicoptère était encore en feu quelques heures après l'atterrissage forcé.

Le Chinook a atterri dans le district de Panjwaii, une région où le Canada a mené une lutte constante contre les talibans au cours des quatre dernières années. Le lieu de l'accident a aussitôt été protégé par la police nationale afghane et les forces de l'OTAN.

Ce n'est pas la première fois qu'un hélicoptère canadien s'écrase en Afghanistan. Le 6 juillet 2009, le caporal-chef Patrice Audet, âgé de 38 ans, de Montréal, et le caporal Martin Joanette, âgé de 25 ans, de Saint-Calixte, sont morts dans l'écrasement d'un hélicoptère Griffon peu après son décollage. Un soldat britannique est aussi décédé dans cet accident.