L'armée a choisi le lieutenant-général Andrew Leslie pour restructurer les Forces canadiennes lorsque leur mission actuelle en Afghanistan sera complétée.

Cette nomination fait taire les rumeurs selon lesquelles M. Leslie serait nommé à la tête de la mission du maintien de la paix des Nations unies au Congo.

Le lieutenant-général, âgé de 52 ans, quittera ainsi son poste de commandant de l'armée et occupera celui de chef de la transformation en Afghanistan à compter du 22 juin.

De grands changements au sein des hauts rangs de l'armée le mois dernier a laissé Andrew Leslie sans commandement. Il a déjà été considéré comme l'un des candidats au poste de chef d'état-major de la Défense, le plus haut poste de l'armée.

En vertu de ses nouvelles fonctions, le lieutenant-général supervisera la restructuration des Forces canadiennes alors qu'elles réduiront progressivement leurs opérations en Afghanistan, après une décennie de guerre dans ce pays.

Ce poste a été un tremplin pour le général Walt Natynczyk, qui y avait été assigné en mai 2005 avant de prendre la tête de l'armée.

M. Leslie, dont le grand-père a mené l'armée canadienne lors de la Seconde Guerre mondiale, a dirigé la Brigade multinationale de Kaboul de juillet 2003 à janvier 2004 et a été le commandant adjoint de la Force internationale d'assistance à la sécurité, une mission dirigée par l'OTAN en Afghanistan. Il a été fait commandant de l'armée en 2006.

Le bureau du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, n'a pas voulu préciser si la nomination du lieutenant-général à ce poste signifiait que le gouvernement avai pris une décision concernant sa participation dans la mission des Nations unies au Congo.

Cette mission, mieux connue sous l'acronyme français MONUC, est au Congo depuis 1999. Elle représente le plus grand déploiement des Nations unies dans le monde avec environ 16 500 soldats et 3 000 civils.

La République démocratique du Congo est l'un des pays les plus pauvres et les plus violents dans le monde et est ravagé par la guerre depuis sa naissance dans les années 1950.

Le gouvernement en place a demandé à la force onusienne de quitter le pays d'ici le milieu de l'année 2011.