La Gendarmerie royale du Canada a commencé à se pencher sur la façon de poursuivre la mission d'entraînement de la police en Afghanistan une fois que les Forces armées canadiennes auront quitté le pays l'an prochain.

Mais selon ce qu'a précisé le commissaire William Elliot, samedi, il reste encore bon nombre de détails à régler. Entre autres, il faudra déterminer qui protégera et transportera les formateurs des policiers pendant qu'ils vaquent à leurs occupations.

«Nous venons à peine d'amorcer le processus, mais il existe plus de questions que de réponses à l'heure actuelle», a reconnu M. Elliot lors d'une rencontre avec les médias à la conclusion d'une brève visite à Kandahar.

Il y a quelques semaines, le ministre de la Défense, Peter MacKay, avait confié que le mandat du Canada serait vraisemblablement centré autour de la formation des policiers, sans toutefois entrer dans les détails.

M. Elliot a affirmé que la GRC était prête à poursuivre son travail, mais qu'elle aura besoin de la contribution des forces municipales de tous les coins du Canada, comme c'est le cas lors d'autres missions internationales.

«En travaillant avec l'ensemble des policiers du pays, nous serons en mesure de remplir le mandat que nous confiera le gouvernement du Canada en Afghanistan, quel qu'il soit», a ajouté M. Elliot

On compte 48 formateurs de policiers canadiens à la base de reconstruction provinciale de Kandahar. Mais pour assurer leur protection et une facilité de déplacement dans la ville et les régions rurales, ces formateurs doivent se tourner vers les Forces armées canadiennes.

Il n'est pas impossible, par ailleurs, que des membres du 97e Bataillon de la police militaire de l'armée des Etats-Unis soient appelés pour occuper le rôle qui incombe actuellement à l'armée canadienne.

«Je crois qu'il y a encore beaucoup de détails à régler», a répété M. Elliot.

Les propos du Commissaire de la GRC sont venus ajouter du mystère quant au sort qui attend Kandahar à compter de l'an prochain.

Récemment, Ben Rowswell, le civil responsable du volet canadien de la reconstruction, a confié que les diplomates et les membres du personnel de perfectionnement ne savaient toujours pas ce qu'ils auront à faire après le départ de l'armée.

«Nous attendons les directives de nos ministres à Ottawa», a déclaré M. Rowswell lors d'une rencontre avec les journalistes, le 11 avril.

«Nous savons que nous devrons des projets de perfectionnement au-delà de 2011, mais il y a bien des façons de le faire, selon la méthode employée. On peut avoir des civils sur le terrain - ou non.»

Ottawa fait face à d'importantes pressions internationales afin de demeurer en Afghanistan au-delà de l'échéancier de 2011. Toutefois, le gouvernement conservateur a jusqu'à maintenant fait preuve de fermeté dans son intention de mettre fin à la mission militaire.