Le brigadier-général Daniel Ménard, actuel commandant des troupes canadiennes en Afghanistan, a été formellement accusé de conduite préjudiciable au bon ordre et à la discipline à la suite d'une décharge accidentelle de son arme à feu survenue le 25 mars dernier à la base de Kandahar.

On savait depuis quelques jours que l'incident était sous enquête. Mais hier, les démarches ont franchi un pas de plus lorsque le Service national des enquêtes de la police militaire a porté cette accusation en vertu de l'article 129 de la Loi sur la défense nationale.

Le dossier est maintenant entre les mains du Directeur des poursuites militaires qui décidera si oui ou non l'affaire sera portée devant un tribunal, a indiqué à Cyberpresse le major Paule Poulin, officier d'affaires publiques à la police militaire. Si c'est le cas, le brigadier-général sera traduit en cour martiale. S'il est reconnu coupable, il est passible d'une amende.

L'incident est survenu le jeudi 25 mars à la base aérienne de Kandahar où sont établis, parmi d'autres forces occidentales, les militaires canadiens. Le militaire de haut rang était en possession de son fusil d'assaut lorsque celui-ci s'est déchargé de façon inattendue. L'enquête de départ visait à déterminer si la décharge était imputable à un accident ou à une défaillance de l'équipement. Compte tenu de l'accusation, il semble que les enquêteurs ont retenu la première hypothèse.

Le brigadier-général Ménard avait lui-même informé les médias de l'enquête le concernant le samedi 17 avril. En Afghanistan, il est à la tête d'un contingent de quelques 2500 soldats canadiens.

En attendant la suite des procédures, le brigadier-général Ménard demeurera à la tête de la Force opérationnelle interarmées. ««Le commandant de la Force expéditionnaire a toujours confiance en lui», ajoute le major Poulin.

Le Service national des enquêtes des Forces canadiennes est une branche de la police militaire dont le mandat est d'enquêter sur les infractions d'ordre militaire et les infractions criminelles graves ou de nature délicate commises contre des biens, des personnes ou le ministère de la Défense.