Les militaires canadiens sont une nouvelle fois en deuil. Trois de leurs camarades ont péri et deux autres ont été blessés, ce mercredi, dans le sud de l'Afghanistan, dans un attentat à la bombe.

L'identité des trois victimes a rapidement été dévoilée; il s'agit des caporaux Dany Olivier Fortin - un Québécois - et Kenneth Chad O'Quinn et de l'adjudant Dennis Raymond Brown.Quant aux deux blessés, dont l'identité n'a pas été révélée, ils sont apparemment hors de danger.

Les militaires circulaient à bord d'un véhicule blindé dans le district d'Arghandab, au nord-ouest de Kandahar, une zone que l'on dit habituellement calme, lorsqu'ils ont été la cible de l'attaque.

Le nouveau commandant des troupes canadiennes basées en sol afghan, le brigadier-général Jonathan Vance, a indiqué que peu après l'attentat, les cinq victimes ont été évacuées à l'hôpital de la base aérienne de Kandahar.

Le caporal Fortin, qui était basé à Bagotville, était un grand partisan du Canadien de Montréal. Surnommé Dany-O, il laisse dans le deuil sa fiancée, sa mère et une soeur.

Le caporal O'Quinn, basé à Petawawa, en Ontario, était selon le brigadier-général Vance «un soldat fier et dévoué promis à un brillant avenir» qui «croyait pouvoir accomplir n'importe quoi».

Jonathan Vance a dit de l'adjudant Brown qu'«il avait toujours un sourire communicatif accroché au visage, peu importe les obstacles qui se dressaient devant lui». Le natif de la région de Niagara laisse dans le deuil une femme et quatre enfants.

Le premier ministre Stephen Harper a offert ses condoléances à la famille et aux amis des trois défunts, et souhaité un prompt rétablissement aux deux blessés.

Parlant d'«une lourde perte pour les Forces canadiennes et pour l'ensemble du Canada», M. Harper a déclaré dans un communiqué que «ces militaires ont servi vaillamment aux côtés de leurs camarades pour bâtir une société stable en Afghanistan». Il a souligné leur «courage», leur «détermination» et leur «grand dévouement».

Au cours des dernières semaines, les militaires canadiens, aidés d'hélicoptères de surveillance et de drones, ont augmenté leurs patrouilles le long des routes afin de neutraliser les activités des poseurs de bombes.

Depuis le début de la mission canadienne en Afghanistan, en 2002, 111 militaires, deux travailleurs civils et un diplomate ont perdu la vie. Plus de la moitié des décès sont imputables aux explosions de bombes artisanales en bordure de routes.

Jusqu'ici, la dernière perte de vie canadienne en Afghanistan remontait au 31 janvier dernier. Ce jour-là, Sean Greenfield, 25 ans, avait lui aussi été tué par une bombe artisanale qui avait sauté au passage de son véhicule blindé dans le district de Zhari, à l'ouest de Kandahar.