La fonction publique fédérale pleurait, hier, la mort du chef néo-démocrate Jack Layton, qu'elle percevait comme un « ami » et un « ardent défenseur » des droits des travailleurs.

« Les mots peuvent difficilement décrire la tristesse que nous ressentons aujourd'hui », a déclaré Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 600 000 travailleurs au pays.

« Nous avons perdu un frère, un chef charismatique et un très grand Canadien. Les années qu'il a consacrées au pays laissent un héritage qui se poursuivra pendant des générations à venir. Il nous manquera beaucoup », a-t-il poursuivi.

De son côté, l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), qu'a déjà présidé la chef du Nouveau Parti démocratique par intérim Nycole Turmel, a tenu à joindre « sa voix au concert de ceux qui, d'un océan à l'autre et jusqu'aux confins de l'Arctique, expriment leur vive reconnaissance envers Jack Layton pour son travail acharné en vue de bâtir une société où règnent la démocratie et la justice ».

Le plus important syndicat de fonctionnaires fédéraux au pays a aussi décrit M. Layton comme un « défenseur acharné et passionné de la justice sociale pour tous les Canadiens », qui a « milité pendant des années pour les droits syndicaux, le droit égal au mariage, les soins de santé universels, les transports en commun et le logement abordable ». Le syndicat estime que le Canada vient de perdre « un fils d'exception et un politicien d'une rare intégrité ».

C'est également l'avis du Conseil des travailleurs d'Ottawa, pour qui l'engagement de M. Layton envers les travailleurs « a touché de nombreuses vies » dans la capitale.

Pour l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada, le chef néo-démocrate était « bien plus qu'un partisan respecté du mouvement syndical au Canada ». « Sa voix était celle de la modération au Parlement. Sa capacité d'aller au-delà des intérêts partisans pour viser le bien collectif nous manquera cruellement au cours des années à venir et son décès est une perte immense pour notre pays et pour le peuple canadien », a écrit le président Gary Corbett.