Si les besoins s'accroissent en raison de la montée du niveau d'eau de la rivière Richelieu, des soldats supplémentaires sont prêts à intervenir rapidement, assure le gouvernement Harper. Le directeur des communications du bureau du premier ministre Stephen Harper, Dimitri Soudas, indique que les soldats de la base militaire de Valcartier sont placés en état d'alerte.

«Si le besoin est là et qu'une demande est faite, c'est une question d'heures avant que les soldats arrivent sur le terrain», affirme Dimitri Soudas. De passage à Saint-Jean-sur-Richelieu samedi, le premier ministre du Québec Jean Charest a interpellé le ministre canadien de la Défense nationale, Peter Mackay, sur la présence militaire en Montérégie. Réclamant une augmentation du nombre de soldats, Jean Charest a ajouté que la présence des Forces canadiennes dans la région est d'autant plus importante vu les prévisions météorologiques inquiétantes annoncées pour aujourd'hui et les prochains jours (voir autre texte).

Mardi dernier, les Forces canadiennes ont retiré 550 des 800 soldats déployés pour venir en aide aux sinistrés. Les Forces canadiennes avaient alors expliqué ce retrait des troupes par une «capacité excédentaire». La décision avait été mal reçue par la population et par plusieurs maires des municipalités inondées. Ces soldats sont retournés à la base militaire de Valcartier. Dimitri Soudas explique qu'ils sont depuis demeurés en état d'alerte et qu'ils interviendront rapidement en cas en besoin.

Donc, à moins qu'un besoin pressant se fasse sentir, Stephen Harper n'envisage pas pour l'instant d'augmenter le nombre de soldats déployés sur le terrain, comme le demande son homologue québécois. M. Charest a affirmé samedi qu'au-delà du travail à accomplir, la présence de l'armée est rassurante pour la population. «Que l'eau monte et que l'armée parte, ça envoie un message qui est angoissant pour la population», a souligné Jean Charest.

Le maire de Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix, Gérard Dutil, croit lui aussi que davantage de soldats doivent être présents en tout temps sur le territoire. «Nos problèmes changent de jour en jour, d'heure en heure, voire même de minute en minute, a noté le maire samedi. Or, l'armée a besoin d'avoir la commande 24 heures à l'avance. Mais, elle doit être là, même s'il y a des soldats qui n'ont pas grand-chose à faire. Ils sont là en réserve et ils peuvent répondre à des besoins.»