Les députés indépendants se rallient autour d'une demande de Québec solidaire au président de l'Assemblée nationale en faveur d'un débat d'urgence sur le rapport de l'unité anticollusion.

Les indépendants ont tenu une conférence de presse commune, mardi, juste avant le début des travaux parlementaires. On y retrouvait les dissidents qui ont quitté le Parti québécois, les indépendants Éric Caire et Marc Picard qui ont quitté l'Action démocratique, ainsi que le député de Québec solidaire, Amir Khadir.

Selon Éric Caire, les citoyens veulent s'assurer que le rapport de l'escouade Duchesneau ne sera pas remisé aux oubliettes. Il estime qu'il s'agit d'un rapport assassin pour la classe politique.

Au dire de Lisette Lapointe, les révélations du rapport dépassent les bornes, les citoyens sont révoltés et indignés, mais le premier ministre Jean Charest ne bouge pas.

Quant à Pierre Curzi, il juge que c'est une crise morale dangereuse qui risque de paralyser beaucoup de projets. C'est extrêmement destructeur, selon lui.

Plus tôt en journée, le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, avait conclu que le gouvernement libéral ne s'entendait tout simplement pas avec la population sur les moyens de faire le nettoyage dans l'industrie de la construction. Il a ainsi commenté l'impopularité des libéraux dans les sondages.

À son arrivée au caucus libéral en ce jour de rentrée parlementaire à Québec, le ministre a refusé de dire que le peuple se trompait dans sa préférence envers une commission d'enquête, mais a plutôt affirmé qu'il y avait une «confrontation de choix» entre le gouvernement et la population.