Québec devrait immédiatement poser des gestes pour éliminer «les pommes pourries», les fonctionnaires du ministère des Transports, qui, selon le rapport de Jacques Duchesneau, collaborent informellement avec les entrepreneurs, estime François Legault.



«Il faut prendre des mesures immédiates pour se débarrasser de ces employés», insiste l'ancien ministre péquiste à titre de chef de la Coalition pour l'avenir du Québec. C'est pour lui la première source d'inquiétude. Le rapport obtenu par Radio-Canada et La Presse révèle que des fonctionnaires des Transports, relaient des informations confidentielles aux entrepreneurs et aux ingénieurs pour les aider à préparer leurs soumissions. Aussi, ils seraient complaisants avec les fournisseurs quand vient le temps de décider de travaux supplémentaires, d'ajouter des «extras» aux contrats déjà signés. «Ces gens doivent être identifiés et suspendus, c'est important que des coupables soient pénalisés. J'imagine que l'unité anticollusion doit avoir les noms des gens concernés sans quoi ils n'auraient pu écrire des choses aussi percutantes dans leur rapport», observe M. Legault.

Dans son passage dans plusieurs ministères, à l'Éducation, à l'Industrie et à la Santé, M. Legault soutient ne jamais avoir constaté une telle proximité entre les fonctionnaires et les fournisseurs.

Il faut aussi selon lui tout mettre en oeuvre pour accélérer le traitement des plaintes, «mettre en place un fast-track juridique» pour que les contrevenants se retrouvent devant les tribunaux.

Selon lui, l'annonce faite cette semaine par la ministre du Travail Lise Thériault pour l'élimination du placement syndical sur les chantiers de construction est un «pas important dans la bonne direction» et l'opposition devrait collaborer à l'adoption de ce projet de loi.

«Il faut mettre en place une commission d'enquête pour diagnostiquer et éradiquer le cancer de la corruption qui s'attaque à notre vie démocratique», dit M. Legault. Il soutient ne pas croire qu'une telle enquête entrave le travail de la police, comme le prétend le gouvernement Charest. «Je pense que les deux peuvent aller en parallèle!», souligne-t-il.