Pauline Marois a répété à plusieurs reprises vendredi qu'elle n'a vait pas l'intention de quitter la direction du Parti québécois, allant jusqu'à inviter les membres insatisfaits à s'en aller.

Dans une entrevue d'une vingtaine de minutes avec l'animateur Jean-Luc Mongrain de la chaîne LCN, elle a évoqué les nombreux chefs péquistes qui ont été poussés vers la sortie par des militants mécontents au fil des années.

«Je vais vous dire une chose, ça va s'arrêter à moi, a-t-elle martelé. À partir d'aujourd'hui. Ça ne peut pas être une minorité qui dicte sa volonté à la majorité.»

L'animateur lui a rappelé que des députés et même des présidents d'associations de comtés lui ont demandé de céder sa place. Mais la chef a répliqué du tac au tac.

«À ce moment-là, moi, je pense qu'il faut qu'ils soient conséquents. S'ils pensent que je ne suis pas la bonne, que je ne fais pas la job, alors qu'ils fassent autre chose», a-t-elle dit.

Mme Marois a dit croire que ce n'est pas elle le problème, mais plutôt les nombreux déchirements internes de son parti, les «maudits débats sur la place publique» qui perdurent depuis le printemps et feraient chuter son parti dans les intentions de vote.

«On s'est chicanés depuis ce temps-là mur à mur, sans arrêt», a-t-elle déploré.

Le PQ peut redevenir le choix d'une majorité des électeurs s'il présente un visage unifié, croit-elle.

«Je ne serai pas la meilleure tant qu'on va se chicaner», a-t-elle déclaré.