À l'instar des professeurs, les chargés de cours de l'UQAM réclament de l'aide pour affronter le retour en classe intensif du mois d'août. Un retour compliqué par des mois de grève étudiante. À quelques semaines de la rentrée, le syndicat ne s'est toujours pas entendu avec l'établissement sur les modalités de reprise d'un semestre qui s'annonce mouvementé.

«Il va y avoir des problèmes», prévient le président par intérim du Syndicat des chargés de cours de l'UQAM, Jocelyn Chamard. Dès le mois d'août, quelque 1000 chargés de cours enseigneront aux étudiants de l'UQAM dans au moins autant de cours. Inquiets pour le déroulement du semestre, ils ont demandé à la direction de l'UQAM de les épauler. Ils attendent toujours une réponse.

Parmi leurs revendications: un délai plus long après le semestre pour remettre les notes et des assistants de correction. Ils souhaitent aussi que la reprise de la session, suspendue depuis la grève, soit considérée comme une toute nouvelle session afin qu'ils puissent accumuler de l'ancienneté et que les chargés de cours déjà employés par l'Université aient la priorité pour prendre en charge les cours laissés vacants, quitte à augmenter la charge de travail maximale de trois cours par session.

«Ce ne sont pas des exigences financières. On veut seulement être reconnus, dit M Chamard, qui souhaite une réponse favorable à au moins certaines de ses demandes. Sans quoi, la rentrée ne se fera pas dans l'enthousiasme et la bonne humeur.»

Décidément, le retour sur les bancs s'annonce tendu à l'UQAM. Cinq des sept facultés étaient toujours en grève lors de l'entrée en vigueur de la loi spéciale, qui force un retour en classe au mois d'août. Leurs associations étudiantes tiendront des assemblées générales d'ici quelques semaines afin de décider si elles donnent le mot d'ordre de retourner en cours ou non. «Ça ne sera pas facile d'enseigner dans ces groupes», note Jocelyn Chamard.

Sans compter que, en plus des chargés de cours, les professeurs ne se sont toujours pas entendus avec l'UQAM sur la manière dont ils seront dédommagés pour l'alourdissement de leur tâche engendré par le facteur intensif du semestre.

À l'Université, on se réjouit que la question de la rémunération ait au moins été réglée avec les chargés de cours. «Nous avons reçu les autres demandes du syndicat. Des discussions auront lieu au cours des prochains jours», indique la porte-parole Rose-Aline LeBlanc.