Ce matin, le ministre des Finances Raymond Bachand a affirmé que le gouvernement pourrait réduire les hausses de droits de scolarité si l'opération se fait à coût nul pour les finances publiques et les contribuables.

Avant de participer à la réunion quotidienne du caucus des députés libéraux, M. Bachand a souligné qu'on ne pourrait dire que le gouvernement avait «plié». «Si on protège le contribuable québécois, je ne vois pas comment on pourrait affirmer cela» a-t-il soutenu.

Mardi soir, les étudiants étaient sortis d'une deuxième journée de négociations avec Québec confiant que le gouvernement avait abandonné son véto sur une baisse des frais de scolarité.

Si une formule peut être trouvée «au même coût pour le contribuable québécois, à l'intérieur du cadre financier du gouvernement, si elle permet d'alléger la facture des étudiants c'est une solution gagnante-gagnante», résume M. Bachand.

Réduire les crédits d'impôt, une formule mise de l'avant par l'économiste Luc Godbout, lui paraît une avenue viable. «Nous on est ouvert, on regarde les idées qui assurent que le cadre financier du gouvernement reste le même. Le crédit d'impôt c'est de l'argent qui revient aux étudiants ultimement», observe M. Bachand.

Ces crédits «c'est éventuellement de l'argent dans les poches des étudiants, on est déjà en discussions avec les étudiants pour réduire ces  crédits pour hausser les bourses». «À la fin de l'exercice, on veut avoir des universités fortes, aux mêmes coûts pour les contribuables. Si en même temps les étudiants peuvent avoir un meilleur deal, c'est bon», résume le titulaire des Finances.

Il a refusé de commenter les négociations qui reprennent aujourd'hui, refusé de «rentrer dans le play by play».

Pour tout commentaire entré en vitesse au caucus, le premier ministre Charest s'est contenté de dire que «la journée ne fait que commencer». Quant au ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, il paraissait optimiste. «Cela semble bouger de part et d'autre », a-t-il dit. M. Dutil est  aussi membre du comité des priorités où la ministre Courchesne avait fait rapport des discussions en début de soirée, mardi.

Photo Robert Skinner, La Presse

Raymond Bachand