Le premier ministre Charest doit rapidement déclarer un moratoire sur la hausse des frais de scolarité jusqu'aux prochaines élections pour mettre fin à une crise sociale d'une grande ampleur, croit le mouvement syndical, uni derrière l'idée d'une trêve.

Selon Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Québec porte une grande partie de la responsabilité pour l'échec cuisant du plan de sortie de crise négocié la fin de semaine dernière à Québec. Il pointe notamment du doigt des déclarations «incendiaires» de Jean Charest et de Line Beauchamp.

Mais l'heure n'est plus aux accusations, dit-il. La paix sociale a mauvaise mine au Québec et la situation ne semble pas sur le point de se régler sans un coup de barre important.

«Dans le contexte actuel, après l'avortement de la semaine dernière, avec la méfiance qui s'est installée, on croit difficilement réconciliables les parties», a-t-il expliqué samedi en entrevue téléphonique avec La Presse. «L'entente de la semaine dernière, ce n'est pas une entente qui réglait la question des droits de scolarité. C'est une entente qui permettait de régler la crise.»

Même s'il n'y a pas eu de consultation officielle avec la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), M. Parent explique que lui et ses collègues sont sur la même longueur d'onde.