Les délégués de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) ont rejeté massivement l'entente conclue la fin de semaine dernière avec le gouvernement, estimant qu'il ne s'agit que d'une tentative pour remettre le problème à plus tard.

Le mouvement de protestation contre la hausse des droits de scolarité est donc loin d'être terminé alors que la CLASSE a encouragé à la poursuite des grèves et des moyens de pression, au terme d'un congrès tenu jeudi.

Les porte-parole de la CLASSE ont indiqué que les étudiants sondés en assemblées générales avaient exprimé leurs doutes quant à la possibilité de voir la facture des étudiants réellement diminuer au terme des rencontres du conseil provisoire, qui doit se pencher sur la gestion financière des universités.

Ils ont aussi rejeté la composition même de ce conseil, puisque la représentation étudiante y aurait été minoritaire.

La CLASSE a donc annoncé la tenue d'une nouvelle manifestation nationale, qui se tiendra à Montréal le 22 mai prochain.

Le porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois a toutefois affirmé que la CLASSE se tenait prête à retourner à la table de négociations dès que possible mais qu'elle souhaite que la prochaine ronde de discussions porte sur la hausse des droits de scolarité plutôt que sur les autres enjeux connexes, comme la gestion des universités.

Il a rappelé que les étudiants restent mobilisés même si les menaces d'annulation du trimestre commencent à se faire de plus en plus fortes. Selon lui, 165 000 étudiants sont toujours en grève.