La forte présence policière, à l'intérieur même du local où se tenait l'assemblée générale des étudiants du collège Montmorency, a fortement indisposé les participants, qui ne savaient pas à quoi elle était due, ce mardi après-midi à Laval.

Plusieurs participants à l'assemblée nous ont informé, photos à l'appui, de la présence de cinq policiers dans la salle. Certains y voyaient même une forme d'intimidation.

Il s'agissait d'une assemblée au cours de laquelle, au final, les étudiants ont voté à 68% en faveur de la reconduction de la grève, et ce jusqu'à ce qu'une entente intervienne entre les trois associations étudiantes et Québec.

Avant ce vote, les étudiants ont même tenté de passer au vote pour demander l'expulsion des policiers.

La police de Laval était présente pour une raison bien précise, très loin de l'intimidation, plaide-t-elle.

Lors de la dernière assemblée, il y a un mois, les esprits s'étaient vigoureusement échauffés entre pros et antis grève.

Mais surtout, une étudiante mécontente avait publié sur sa page Facebook qu'à la prochaine assemblée, soit celle de ce mardi, elle ferait un «carnage».

La police a fait enquête et même mis la jeune femme en état d'arrestation. Elle a plaidé qu'il s'agissait d'une blague. Mais elle a tout de même été libérée avec conditions, après avoir signé une promesse de comparaître à une date ultérieure. Elle devra répondre à une accusation de menace.

«Même si c'est une blague, on doit savoir que des menaces sur les réseaux sociaux, surtout dans les écoles avec tout ce qui s'est déjà passé, sont prises au sérieux. Aujourd'hui, nous étions là en mode vigie, sans bouclier, pour s'assurer que tout se passe bien», a expliqué l'agent Nathalie Lorrain, de la police de Laval.

Même une équipe tactique d'ambulanciers d'Urgence Santé était sur place en mode veille. Ces ambulanciers ont pour mission de récupérer des blessés en situations chaotique.

Tout s'est finalement déroulé sans anicroche.