En moins d'une heure, la manifestation anti-capitaliste organisée dans le cadre de la Journée des travailleurs a été déclarée illégale et les policiers ont dispersé les manifestants.

Les manifestants s'étaient d'abord réunis au Champ-de-Mars, pour les discours usuels. Mais dès que la foule s'est mise en marche, certains manifestants ont fait exploser des pétards et des pièces pyrotechniques, créant un sentiment de panique dans la foule.

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Des vitrines ont aussi été fracassées dans une succursale de la Banque de Montréal et l'édifice Loto-Québec.

Les policiers du Service de police de la Ville de Montréal ont rapidement déclaré la manifestation illégale.

Ils ont utilisé du gaz poivre pour disperser les manifestants. À l'heure actuelle, les manifestants ne sont plus regroupés. Plusieurs petits groupes courent dans les ruelles pour fuir les policiers.

Les policiers ont procédé à une arrestation massive vers 20h à l'angle des rues Berri et Ontario. Quelque 70 personnes ont été interpellées parce qu'elles refusaient de circuler. Elles ont été conduites à l'un des centres opérationnels du SPVM où elles recevront un constat d'infraction en vertu du règlement municipal. Environ 25 autres manifestants ont été arrêtés pour des actes criminels, notamment des méfaits et des voies de fait. Ceux-là devront comparaître.

Avant le début de la manifestation, Mathieu Francoeur, l'un des organisateurs, a expliqué que le rassemblement a été organisé au Champ-de-Mars pour son aspect symbolique.

«Nous avons choisi le Champ-de-Mars parce que c'est ici qu'a eu lieu la première marche des travailleurs à Montréal.»

Organisée dans le cadre de la Journée des travailleurs, la manifestation est organisée par la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC). «Nous organisons un événement séparé des syndicats parce que nous trouvons leur discours trop modéré», a ajouté M. Francoeur.

Fil des événements

19 h 30 : Le SPVM rapporte plusieurs arrestations en lien avec la manifestation de la CLAC, dont huit pour des actes criminels. De nombreux manifestants sont toujours regroupés au Parc Émilie-Gamelin, sous la supervision étroite de policiers casqués. Dans un autre coin de la ville, la manifestation étudiante organisée par la CLASSE au parc Molson se déroule dans l'ordre. Elle se dirige vers le parc des Carrières.

19 h 20 : Quelques centaines de manifestants issus du rassemblement organisé par la CLAC semblent se regrouper au Parc Émilie-Gamelin. C'est le lieu de rassemblement d'une autre manifestation, étudiante celle-là, qui se tiendra dans environ une heure. Il s'agit de la huitième manifestation nocturne en autant de soirs, organisée cette fois par des étudiants en musique.

19 h 10 : Une centaine de manifestants sont toujours rassemblés à l'intersection de la rue Berri et du boulevard de Maisonneuve. Les policiers rappellent que le rassemblent est considéré illégal et qu'ils s'exposent à des arrestations. Derrière eux, on aperçoit des voitures de polices aspergées de peinture rouge et rose. Un autre groupe de manifestants arrive au Parc Émilie-Gamelin.

19 h : Après plusieurs arrestations, les manifestants semblent dispersés. De nombreuses sirènes se font toujours entendre.

18 h 50 : De nouvelles arrestations ont cours, à l'angle des rues Ontario et Berri. Quelques manifestants crient «Libérez nos camarades».

18 h 45 : Les manifestants sont séparés en deux groupes et encerclés par des policiers du groupe d'intervention. Ils se trouvent toujours sur la rue Saint-Denis.

18 h 40 : Des manifestants ont réussi à se regrouper et marchent maintenant rue Saint-Denis.

18 h 30 : Des policiers dans leurs voitures tentent de disperser la foule. Des dizaines de manifestants courent au hasard, tentant de reformer un groupe.

18 h 25 : Les manifestants sont complètement dispersés par les policiers. Certains tentent de fuir dans les ruelles.

18 h 15 : La manifestation se dirige vers la rue Sherbrooke. Un policier semble avoir été blessé par un pétard lancé dans la foule. Des policiers ont aussi été incommodés par du gaz poivre. Ils se versent de l'eau dans le visage pour tenter d'atténuer les effets. La foule est agitée et plusieurs courent dans tous les sens. Une vitrine de l'édifice de Loto-Québec est fracassée.

18 h 12 : La manifestation est maintenant considérée comme un attroupement illégal.

18 h 06 : Les manifestants marchent maintenant boulevard de Maisonneuve. Au passage, des casseurs ont fracassé la vitrine de la Banque de Montréal. Les policiers chargent la foule pour arrêter certains manifestants. Du gaz poivre est utilisé, mais la manifestation se poursuit.

18 h 04 : L'explosion de pièces pyrotechniques et de pétards continue de se faire entendre. Les gens sursautent. Le SPVM demande à la foule de se disperser parce que des actes criminels ont été commis. L'hélicoptère de la Sûreté du Québec survole la foule.

17 h 55 : Dans la manifestation organisée par la CLAC pour souligner la Journée des travailleurs, des manifestants lancent de nouveaux projectiles. Un citoyen est blessé, confirme le Service de police de la Ville de Montréal.

17 h 45 : Les manifestants marchent boulevard René-Lévesque vers l'ouest. Une dizaine de voitures sont prisonnières momentanément de cet itinéraire surprise. Munis de cannes à pêche, certains manifestants narguent les policiers en leur tendant des beignes. Pendant ce temps, d'autres convergent vers le parc Molson où un autre rassemblement débute à 18 h.

17 h 30 : La manifestation s'est mise en branle. La foule passe devant le Palais de justice. Le bruit d'un pétard qui éclate se fait entendre, rapidement suivi d'un deuxième. Des pièces pyrotechniques sont lancées. À l'avant de la foule, une douzaine de manifestantes masquées. Plus en retrait, des familles se joignent aussi à la marche.

17 h : Quelques centaines de personnes sont réunies au Champ-de-Mars pour écouter les discours avant le début de la manifestation. Beaucoup de policiers présents. Une arrestation a eu lieu quelques minutes avant le début officiel du rassemblement, le motif demeure inconnu pour l'instant. La marche devrait durer une heure, avec des arrêts symboliques devant divers édifices, mais l'itinéraire n'a pas été divulgué.