François Thériault, l'ex-surveillant de chantier de la Ville de Montréal qui s'est parjuré à la Commission Charbonneau et a fraudé son employeur, a pris le chemin de la prison, jeudi. Le juge Robert Marchi a entériné la suggestion commune des avocats et lui a imposé 12 mois de prison.

«Il est l'artisan de son propre malheur. Il ne profitera pas de ses crimes. Le crime ne paie pas», a notamment fait valoir le juge en rendant sa décision.

M. Thériault, 56 ans, a plaidé coupable à des accusations de parjure, fraude et complot de fraude. Les fraudes sont survenues en 2006 et 2007, alors qu'il surveillait des chantiers pour la Ville de Montréal. Favorisant trois compagnies de construction, il a laissé la Ville payer pour des matériaux qui n'ont jamais été livrés. Les compagnies étaient Catcan, Mivela Constructon et Bentech. Thériault a été récompensé en retour.

Lors de son passage à la Commission Chabronneau, en 2012, M. Thériault avait minimisé ces cadeaux, parlant seulement de billets de hockey et de bouteilles de vin. Il avait omis le rabais de 30 000 $ qui lui avait été accordé sur la construction de sa maison. Le juge Marchi lui a imposé une amende de 30 000 $, qui doit être acquittée d'ici deux ans.

Me Normand Bibeau, qui représentait l'accusé, a fait valoir que M. Thériault avait perdu son emploi après 22 ans de service. Il s'est engagé dans un processus de grief. Le tout a finalement été réglé à la satisfaction des parties, pour un montant confidentiel, selon Me Bibeau. Ce dernier a aussi signalé qu'un employeur, dont il n'a pas voulu divulguer le nom, était prêt à embaucher M. Thériault, à sa sortie de prison.